TUNIS (TAP) - La Révolution du 14 janvier 2011 va, par ses effets d'assainissement de l'environnement des affaires, offrir à l'entreprise tunisienne davantage de marge de manœuvre pour la mise en place d'une culture de responsabilité sociale, a déclaré Mme Wided Bouchamaoui, présidente de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA). La présidente de la centrale patronale qui a présidé la délégation de l'UTICA participant aux travaux de la rencontre internationale France-Afrique, organisée par le patronat français « MEDEF » les 11 et 12 juillet 2011 à Paris, a rappelé que l'entreprise, principale source de croissance, de richesse, d'innovation et d'emploi, est aujourd'hui au cœur de toutes les politiques de développement. «Une entreprise ''sociétalement responsable'' est avant tout une entreprise dont l'action, le comportement et les initiatives sont économiquement rentables, légalement respectables et socialement acceptables ». La Tunisie a, depuis les années 70, mobilisé les partenaires sociaux autour d'un pacte national pour entretenir le dialogue social et les conventions collectives. « Cela a été le jalon de la genèse d'une culture de responsabilité sociale confortée progressivement par l'ouverture de son économie sur l'extérieur », a indiqué Mme.Bouchamaoui. Et d'ajouter : « Nous nous engageons dans la responsabilité de l'entreprise envers la société sans oublier la responsabilité de la société envers l'entreprise». Au cours de la rencontre tenue sous le thème : « Responsabilité sociale des entreprises en Afrique : un moyen pour accélérer la croissance et créer de meilleurs emplois », les participants ont évoqué des questions relatives à l'état des lieux et les perspectives des économies africaines, le rôle des entreprises et des organisations d'employeurs dans la création d'une meilleure société en Afrique, la réduction de la pauvreté et la création de nouveaux emplois, ainsi que la responsabilité sociale des entreprises pour le développement économique et social en Afrique.