BIZERTE (TAP) - La ville de Bizerte a connu, récemment, la distribution de tracts dans certaines mosquées de la ville par des groupes de jeunes sur fond de projection du film "Ni Allah, ni maître", de Nadia El Fani, et des déclarations de Mohamed Talbi sur les ondes de l'une des radios privées. Ces tracts condamnent "l'attaque organisée contre l'Islam et les musulmans", appelant "à faire preuve de vigilance et à faire face à ces parties qui n'hésitent pas à pactiser avec l'étranger et à violer le sacré pour atteindre des objectifs vils et montrer leur haine pour la religion". Plusieurs citoyens parmi ceux qui n'appartiennent pas aux mouvements salafistes ou religieux ont répondu favorablement à cet appel, en déclarant au correspondant de l'agence TAP qu'ils sont avec la liberté d'expression et contre le terrorisme intellectuel, d'autant plus que "la Tunisie ne tolère pas, en cette conjoncture, une telle polémique" qui s'inscrit, de leur point de vue "dans le cadre de la provocation du peuple tunisien qui a rejeté, de tout temps, toute forme d'extrémisme."