TUNIS (TAP) - ''Nous sommes réunis pour réfléchir et débattre ensemble des modalités pratiques à mettre en œuvre afin de réussir une manifestation de grande ampleur, pour défendre la liberté d'expression qui constitue l'une des revendications de la Révolution tunisienne'' a déclaré l'un des représentants du collectif ''Lam Echaml'' au cours d'une rencontre organisée, jeudi, à l'espace El Theatro. Plusieurs représentants de partis politiques, d'organisations et d'associations ainsi que des intellectuels et artistes, ont pris part à cette manifestation. Les représentants du collectif ''Lam Echaml'', ont, à cette occasion, tiré la sonnette d'alarme, suite aux évènements qui se sont déroulés récemment au cinéma AfricArt à Tunis et devant le palais de la Justice, au cours desquels, plusieurs personnes ont été agressées dont des avocats. ''Ces agissements constituent une grave violation des acquis de la Révolution tunisienne dont les fondements reposent sur la liberté, la dignité et la démocratie, par des individus qui n'ont pas pris part à ce changement historique'' a tempêté un autre membre du collectif. Au cours du débat qui a duré plus d'une heure certains participants ont proposé d'organiser une grande marche regroupant les jeunes, les universitaires, les avocats, les médecins, outre des membres des associations et des partis politiques, en signe de protestation contre les agressions perpétrées récemment, contre des avocats, des artistes et des vacanciers sur la plage. D'autres ont proposé l'organisation d'un meeting à l'échelle nationale, regroupant tous les partis politiques et les associations, qui devrait aboutir à la publication d'un manifeste condamnant la violence quelque soit sa nature et ses auteurs. Certains intervenants ont proposé l'organisation de grandes manifestations culturelles, seules à même de drainer le plus grand nombre de personnes, pour défendre la liberté d'expression. Le comité d'organisation du collectif a mis en place des commissions chargées d'étudier les propositions en question et de les mettre en œuvre le plus vite possible. A noter que le Collectif ''Lam Echamel'' compte plus de 80 associations militant pour la promotion des valeurs de la citoyenneté et la défense des libertés individuelles et collectives. Il a organisé dimanche dernier, la manifestation ''Touche pas à mes créateurs'' tenue à AfricArt, au cours de laquelle des individus barbus ont agressé le public et le gérant de la salle, dans le but de faire annuler la projection d'un film de Nadia el Fani ayant pour titre ''Ni Allah, ni maître''.