BRUXELLES (TAP) - Les ministres européens des Affaires étrangères vont appeler lundi la Syrie à laisser entrer des observateurs internationaux, ainsi que des travailleurs humanitaires et des médias, lors d'une réunion à Luxembourg, a-t-on indiqué de sources diplomatiques. Les ministres devraient réclamer aux autorités syriennes « un accès immédiat à toute aide humanitaire, à des observateurs internationaux de droits de l'Homme et bien sûr aux médias indépendants », dans une déclaration qui doit être adoptée lundi à Luxembourg, a indiqué un diplomate européen de haut rang. « Le gouvernement syrien sera appelé à mettre un terme à la violence et d'ouvrir le pays à des observateurs internationaux », a confirmé un autre. Les ministres européens ne seront toutefois pas en mesure d'adopter dès lundi un nouveau train de sanctions à l'encontre du régime, alors que leurs experts planchent depuis plusieurs jours sur de nouveaux noms et des gels d'avoirs de sociétés, ont indiqué plusieurs diplomates européens. En revanche, « nous allons souligner que nous sommes prêts à étendre nos mesures restrictives (à l'encontre de la Syrie) dans les jours à venir », a précisé l'un d'entre eux. Le nouveau train de sanctions pourrait être adopté en marge du sommet européen, jeudi et vendredi à Bruxelles, ont indiqué plusieurs diplomates. Mercredi à Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU avait réitéré son appel à la Syrie à autoriser une mission onusienne sur son territoire afin d'enquêter sur les violations des droits de l'homme, près de trois mois après le début des violences. Face au refus du régime de Bachar al-Assad de laisser entrer équipes humanitaires et groupes des droits de l'Homme, des experts du Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme sont arrivés mardi dans la province turque d'Hatay, où affluent des réfugiés fuyant les violences.