Comme d'habitude en Grand Chelem, Roger Federer s'est incliné devant son grand rival, Rafael Nadal. Le Suisse n'y a vraiment cru que cinq jeux. Les spécialistes ne sont pas toujours les meilleurs pronostiqueurs. La victoire de Roger Federer sur Rafael Nadal, en demi-finales de l'Open d'Australie, annoncée par Mats Wilander et Boris Becker, n'a pas eu lieu (défaite 6/7 6/2 7/6 6/4). Pourtant, le scénario semble toujours écrit à l'avance quand les deux hommes s'affrontent en Grand Chelem. L'emprise mentale qu'exerce l'Espagnol sur le Suisse demeure la clé de ces duels, remportés quasiment systématiquement par le premier (les deux seules victoires de Federer sur Nadal en Grand Chelem ont eu lieu à Wimbledon en 2006 et 2007). Un peu comme à Roland-Garros, lors de leur dernier affrontement au meilleur des cinq sets, la saison dernière, Federer débutait très bien le match (4/1), avant de se crisper (trois bois consécutifs dans le 8e jeu) et voir Nadal revenir (4/4) puis arracher le tie-break (6/6). Si le Suisse parvenait quand même à virer en tête (7/6, 7 points à 5), il retombait ensuite dans ses travers... Tentant de rivaliser du fond du court, il se trouvait régulièrement bloqué dans la diagonale revers, l'Espagnol lui réservant sa recette préférée. Embourbé (2/5), Federer ne sortait pas de l'ornière mais de son match, alors que le feu d'artifice de l'Australian Day interrompait la partie pendant une dizaine de minutes.