Plusieurs investisseurs tunisiens ont fait leurs preuves et réussi leurs activités en Côte d'Ivoire, notamment, dans les domaines des infrastructures, de la finance et du transport international. Des tunisiens ont participé au troisième salon de l'architecture et du bâtiment “ARCHIBAT 2011″ qui s'est tenu du 28 novembre au 3 décembre 2011 à Abidjan (Côte d'Ivoire). Le directeur général du groupe SOROUBAT (Société de Routes et de Bâtiments), Mohamed Ali Hachicha, a souligné que son groupe est présent en Côte d'Ivoire depuis 2007, pour la construction de 90 kilomètres d'une autoroute située au Nord d'Abidjan. “Nous sommes venus en 2007 pour la réalisation d'un lot de 30 km. Le groupe a fait ses preuves et gagné les appels d'offres internationaux, lancés par la suite pour la construction des autres tronçons de cette autoroute", a-t-il précisé. La SOROUBAT est ainsi “la plus grande société et la numéro 1 en Côte d'Ivoire et dans toute la sous-région”, a relevé Hachicha. Sur le chantier de la SOROUBAT il y a 1500 ouvriers ivoiriens et environ 120 tunisiens (ingénieurs, techniciens supérieurs, topographes, comptables, financiers, chefs de chantiers, conducteurs d'engins). Le groupe tunisien, «Tuninvest-Africinvest », spécialisé dans le financement et l'accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME), s'est fixé à travers la création d'un fonds d'investissement local d'accompagner des PME tunisiennes, a indiqué Hichem Ghanmi, Directeur associé de ce groupe. Le groupe aspirait également à lever des fonds d'institutions et d'agences de développement internationales qui seront investis dans le tissu économique privé africain, a-t-il encore souligné. IL a ainsi commencé par étendre ses activités, en 1999, vers l'Afrique du Nord (Algérie et Maroc). A partir de 2003 «Tuninvest-Africinvest a ciblé l'Afrique Subsaharienne a affirmé Ghanmi. Le groupe dispose actuellement de six bureaux (Tunisie, Algérie, Maroc, Côte d'Ivoire, Nigeria, et Kenya). Dirigeant une agence maritime dénommée «Générale de Transit et Shipping », spécialisée dans l'import en Côte d'Ivoire, Mohamed Chammari a souligné que pour faciliter l'accès des investisseurs tunisiens aux marchés africains, en général, et ivoirien en particulier, les autorités tunisiennes doivent développer des mécanismes de communication et de marketing. A ce titre, il a proposé d'élaborer des fiches techniques sur les domaines des affaires correspondant à chaque pays du continent africain. Les investisseurs tunisiens, installés en Cote d'Ivoire, ont été unanimes à relever “les potentialités énormes” dont ce pays dispose, notamment dans les domaines de l'immobilier, des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), de l'agroalimentaire et des services à forte valeur ajoutée.