C'est la preuve, s'il en fallait, qu'on ne peut plus rien dire sur Israël même si c'est frappé au coin du bons sens, qu'on ne peut plus critiquer l'Etat hébreu quoi qu'il fasse aux Palestiniens, qu'on ne peut plus exercer sa liberté de pensée et de conscience, un comble au "pays des droits de l'Homme". Les objecteurs de conscience doivent le savoir : En France il n'y a de la place que pour Israël, ceux à qui cela pose un problème sont priés d'aller voir ailleurs. L'ancienne journaliste de «Charlie Hebdo» Zineb El Rhazoui paye cher ses vérités… «J'ai décidé, en accord avec les ayants droit de Simone Veil, de retirer, au nom de la Région Ile-de-France, le prix Simone Veil à Zineb El Rhazoui», a posté Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, hier dimanche après-midi sur X (ex-Twitter). La raison : des publications que l'ancienne ministre et candidate malheureuse à la présidentielle (à peine 4,8% des voix au premier tour) juge «outrancières et choquantes», notamment «son retweet d'un parallèle entre Auschwitz et la riposte israélienne contre les terroristes du Hamas à Gaza». A noter que la veille Aurélien Veil avait chauffé à blanc la présidente de la région sur le même réseau social, courroucé par la publication de Zineb El Rhazoui ; il avait évoqué Simone Veil, sa «grand-mère qui a passé plusieurs mois, d'avril 1944 à janvier 1945, à survivre dans le camp d'Auschwitz-Birkenau». Après ça Valérie Pécresse n'a pas eu le courage de se dérober, elle a crié avec les loups. La journaliste franco-marocaine ne s'est pas démontée, elle a vite répliqué sur X en retouchant sa biographie : «Marianne Jacques France – Prix Simone Veil 2019/retiré en 2023 pour avoir dénoncé les massacres israéliens à Gaza- Nobel Peace Prize nominee 2021». Et vlan ! Avant ce taclé appuyé elle avait réglé son compté à Aurélien Veil… «Si le prix Simone Veil signifie de s'indigner uniquement des victimes innocentes du 7 octobre, et pas celles du 8 octobre, du 9 octobre, du 10 octobre, du 11 octobre... jusqu'à ce jour, et bien je n'en veux pas, a réagi sur X Zineb El Rhazoui, dans une longue réponse. Si le prix Simone Veil, c'est de se taire devant les agissements criminels, internationalement condamnés, du gouvernement d'extrême droite de #Netanyahou, je serais très heureuse de le rendre», a décoché la journaliste. «En revanche, si le prix Simone Veil signifie, comme je le crois, de défendre l'être humain contre le crime de masse perpétré par tout régime fanatisé, alors je vous invite à joindre votre voix à la mienne pour défendre le droit des Palestiniens à vivre en paix, libres de toute occupation, colonisation ou tyrannie», a-t-elle ajouté. Inutile de vous dire que ni Aurélien Veil ni Valérie Pécresse n'ont rebondi sur ça… faute d'arguments à la hauteur sans doute. Il est vrai qu'il en faut des arguments pour justifier le retrait d'un prix qui avait été décerné en 2021 pour saluer le combat contre l'islamisme. Maintenant au nom de la lutte contre l'antisémitisme tous les débordements ont droit de cité. Le journaliste de TV5 Monde Mohamed Kaci qui se fait rabrouer par la direction de sa chaîne pour avoir mis le porte-parole de l'armée israélienne devant sa responsabilité historique, et maintenant on retire un prix pour une simple opinion. On ne reconnait plus la France du général de Gaulle, François Mitterrand et Jacques Chirac.
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