Où se cachent Mouammar Kadhafi et son proche entourage ? La question mobilise de nombreuses agences de renseignements et une semaine après le début de l'opération Sirène, prise de la capitale Tripoli par les forces rebelles, le Guide de la révolution reste introuvable malgré les efforts déployés. L'agence de presse égyptienne Mena annonce, citant une source interne du Conseil militaire des insurgés libyens dans la ville de Ghadamès, qu'un convoi de six berlines blindées a franchi vendredi matin la frontière entre la Libye et l'Algérie. Cette information n'a pas pu être vérifiée, explique l'agence Reuters et on ignore qui auraient pu être les passagers de cet intrigant convoi. Pour la source citée par l'agence Mena, «ces véhicules transportaient des responsables libyens, et peut-être (Mouammar) Kadhafi et ses fils». Les insurgés n'ont pas réussi à intercepter le convoi ni à le prendre en chasse, si bien qu'il est possible que le colonel Kadhafi soit parvenu à échapper à une arrestation (ou une mort) certaine. Les autorités algériennes, qui n'ont pas reconnu le CNT, ont démenti l'arrivée de ces véhicules sur le territoire algérien. Le Conseil national de transition (CNT), qui a pris symboliquement ses quartiers à Tripoli, avait mis jeudi sa tête à prix. «Tout membre de son entourage qui tuera ou capturera Kadhafi se verra accorder une amnistie ou une grâce pour les crimes qu'il a pu commettre», avait annoncé le président du CNT, Moustafa Abdeldjelil, lors d'une conférence de presse. Il avait ajouté qu'un homme d'affaires de Benghazi offrait en outre deux millions de dinars (1,7 million de dollars) de récompense pour la capture du colonel Kadhafi. «Nous savons que le régime de Kadhafi n'a pas encore vécu. La fin ne viendra que lorsqu'il sera capturé, mort ou vif».