Halloween, était, au départ, une fête païenne célébrée par les celtes pour marquer leur nouvel an. Elle a été introduite aux USA, puis au Canada, avec les flux de migrants irlandais et écossais. Elle se fête généralement le 31 octobre, ce qui correspond à la veille de la Toussaint chrétienne. La tradition veut que les enfants se déguisent de façon à faire peur, et se promènent en groupes pour frapper aux portes, et demander des confiseries, pour éviter qu'on jette un sort aux propriétaires, ceux-ci se prêtant, volontiers, au jeu. Cette fête à point de départ les pays anglo-saxons, a commencé à gagner du terrain, à travers les pays du monde, pour arriver, depuis quelques années, de façon assez timide, entre autres, en Tunisie, où les tunisiens, surtout les jeunes, commencent à devenir plus nombreux chaque année à la célébrer. TunisieNumerique a opéré un micro-trottoir, pour connaitre les réactions des tunisiens à cette fête et aux jeunes qui la célèbrent. Un micro-trottoir qui a mis en évidence, encore une fois, qu'il n'y a pas un peuple tunisien, mais une mosaïque de peuples qui cohabitent sur ce bout de terre. L'avis du tunisien par rapport à l'Halloween, va de la simple curiosité, à l'organisation de fêtes, en passant par la réprobation, voire, la condamnation… Mais, la première chose qu'on a pu constater c'est que, pratiquement personne ne sait ce qu'on fête, ni pourquoi. Certains y trouvent une occasion pour se rassembler entre jeunes et faire la fête, d'autres refusent, carrément d'en parler, alors que d'autres, encore, vont jusqu'à prétendre que çà à un lien avec les adorateurs de Satan. Une majorité des détracteurs, y voient une imitation aveugle des mœurs de l'occident, qui n'a pas de raison d'être dans notre société arabe et, surtout, musulmane. Mais il ressort de ce petit sondage que cette fête est, incontestablement, en train de s'installer et de s'incruster dans certaines régions du pays, et d'après les revendeurs d'accessoires et de déguisements spéciaux, les tunisiens sont de plus en plus nombreux à célébrer cette fête, et, même, à la préparer des semaines et des semaines à l'avance. Chose qui a été confirmée par certains jeunes interviewés par les journalistes de TunisieNumerique, qui y trouvent, surtout, une occasion de se divertir entre jeunes et de faire « des folies » pour oublier, l'espace d'une soirée, la vie monotone et tendue qu'ils sont en train de vivre, le reste de l'année, et qui, elle, se rapproche bien plus des horreurs et du satanisme, que les jeux aux quels ils s'adonnent pendant ces soirées.