Les villes du sud tunisien vivent depuis plusieurs jours, sous le joug d'une pénurie opprimante d'essence. Et d'essence seulement car le diesel reste disponible à volonté. Les autorités, côtoyant, toujours la vérité, ont prétendu que cette pénurie est passagère et qu'elle est due au sit-in des chômeurs qui bloque la centrale de distribution des carburant à Sekhira près de Sfax. Et de ce fait, les autorités expliquent cette pénurie, du fait de devoir ramener des camions citernes de la centrale de Rades. Mais le problème et les causes, semblent, ailleurs, car on n'a pas été sans constater que le problème de pénurie d'essence dépasse de loin les villes du gouvernorat de Médenine, pour toucher, de plein fouet les stations services de Tunis, entre autres, où des stations services qui ne sont pas être supposées ravitaillées à partir de Sekhira, sont obligées de rationner la distribution d'essence pour leurs usagers, ne dépassant pas trente dinars par véhicule. La cause du problème de cette pénurie, est, donc, certainement, ailleurs que dans e sit-in de Sekhira. Et il a été aggravé et mis en relief par l'augmentation du trafic de voitures à l'occasion des vacances, du retour des tunisiens de l'étranger, et des déplacements des familles pour l'Aïd. La cause réelle de ce problème pourrait provenir du blocage du passage de Ras Jedir qui dure depuis des semaines avec une rupture du stock de l'essence de contrebande. Dans ce cas, il y a de quoi taire cette réalité et évoquer le sit-in de Sekhira. Cela vaut beaucoup mieux que d'avouer que l'Etat prend en compte dans sa gestion, le marché parallèle et les produits de contrebande, qui, quand ils viennent à manquer, risquent de bloquer le pays !