Les effets de la tension crescendo entre le Liban et l'Arabie saoudite n'ont pas manqué de se manifester rapidement avec l'enlèvement vendredi 10 novembre 2017 d'un ressortissant saoudien au Liban au lendemain de l'appel de Riyad à ses citoyens de quitter immédiatement. Les ravisseurs du citoyen saoudien qui a été enlevé dans la province de Kesrouan au centre du Liban, réclament une rançon d'un million de dollar contre sa libération, a rapporté son épouse. Les autorités sécuritaires du Liban ont annoncé que les services sont mobilisés pour libérer le ressortissant saoudien. On rappelle que la tension est montée d'un cran dans les relations entre Riyad et Beyrouth après l'annonce du Premier ministre libanais Saad Hariri de sa démission depuis l'Arabie saoudite où il était en visite. Une décision qui a été considérée au Liban comme dictée par les autorités saoudiennes accusées également d'avoir mis en résidence surveillé Haririr qui ne serait plus libre de ses mouvements. Enfonçant le clou, le secrétaire général du Hezbollah , Hassan Nasrallah, personnalité chiite influente sur la scène politique libanaise, a affirmé que le Premier ministre Saad Hariri est "détenu" contre son grès par l'Arabie saoudite,. Il a estimé que la démission est illégale et anti-constitutionnelle, soulignant que l'Arabie saoudite veut semer le chaos au Liban pour se venger de l'Iran.