Le secrétaire général du Hzebollah libanais Hassan Nasrallah a fustigé "l'intervention éhontée" de l'Arabie saoudite au Liban, assurant que le Royaume "détient" le Premier ministre Saad Harir qui n'est pas libre de ses mouvements. Selon lui , cette démission est "illégale et anticonstitutionnelle", assurant qu'elle lui a été dictée par l'Arabie saoudite. On rappelle que le 4 novembre courant le Premier ministre Saad Hariri a présenté sa démission depuis Riyad en Arabie saoudite où il était en visite, une décision qui a pris de court la classe politique libanaise jusque dans le propre camps de Hariri. Nasrallah a affirmé que l'Arabie saoudite oeuvre à monter les libanais les uns contre les autres et à créer le chaos dans un acte de vengeance étant donné qu'elle ne peut pas s'en prendre directement à l'Iran. Dans un discours prononcé vendredi 10 novembre 2017, le secrétaire général du Hezbollah a affirmé détenir des informations selon lesquelles l'Arabie saoudite a demandé à Israël de bombarder le Liban. Le ton est monté entre les responsables saoudiens et libanais qui accusent l'Arabie saoudite de placer le Premier ministre Hariri en résidence surveillée. Une accusation qui a été considérée comme une déclaration de guerre par le Royaume Wahhabite. L'escalade est arrivée à son comble jeudi lorsque l'Arabie saoudite a demandé à ses ressortissants de quitter immédiatement le Liban. Le Koweït, Bahreïn et les Emirats arabes unis ont emboîté le pas à l'Arabie saoudite en demandant à leur tour à leurs ressortissants de quitter le territoire libanais.