Le torchon brûle entre le Liban et l'Arabie saoudite qui a appelé jeudi ses ressortissants à quitter immédiatement le territoire libanais dans une nouvelle escalade couronnant une série de déclarations et d'accusations réciproques. Depuis que le Premier ministère libanais Saad Hariri a annoncé depuis Riyad sa démission surprise de son poste, les relations entre les deux pays n'ont cessé de s'envenimer via des accusations réciproques. Dès le début, le chef du Hezbollah Hassen Nasrallah a affirmé, en réaction à l'annonce de la démission de Haririr, que cette décision a été dictée par les autorités du Royaume et qu'elle n'émanait pas de la volonté du chef de l'exécutif libanais. L'Arabie via son le ministre chargé des Affaires du Golfe arabe, Thameur Sabhane, a estimé que les déclarations du chef du Hezbollah étaient une déclaration de guerre à l'égard du Royaume. Loin de se clamer la crise n'a fait que s'envenimer notamment au Liban où une importante frange de la classe politique considère que Saad Hariri est assigné en résidence surveillée et n'est pas libre de ses mouvements même après que l'ancien Premier ministre a effectué une brève visite à Abou Dhabi pour rencontrer le prince héritier. L'appel des autorités saoudiennes à leurs ressortissants de quitter immédiatement le Liban dénote de l'aggravation de la crise entre les deux pays.