Le Rapport de l'ACBF « Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique » vient d'être publié afin de donner une idée claire sur le potentiel africain, ses atouts et ses limites. Elaboré avec l'appui financier de la Banque Mondiale, du Programme des Nations Unies pour le développement, de la Banque Africaine du Développement, des gouvernements africains et de la Banque Islamique de Développement, le rapport s'est focalisé sur le thème de l'année « Renforcement des Capacités en Science Technologie et Innovation (STI) en vue de la transformation de l'Afrique ». 44 pays africains ont été évalués dans ce rapport. L'ICA (Indice de capacités en Afrique) est déterminé en fonction de quatre points qui sont : l'environnement institutionnel, les processus de mise en œuvre, les résultats de développement au niveau national, et les résultats en matière de renforcement des capacités. Ses résultats ont été qualifiés de « satisfaisants dans l'ensemble » par l'ACBF. Cette étude a révélé que 75% des pays africains se situent au niveau moyen, 4.5% dans le niveau bas et 20.5% sont situés au niveau élevé. Ainsi 9 pays ont été jugés particulièrement performants dont la Tunisie. On découvre que les puissances classiques au poids démographique conséquent à l'instar de l'Afrique du Sud, de l'Egypte ou du Nigeria ont été absentes du Top 9. Par ailleurs, le Maroc qui a déjà été évalué comme le pays arabe le plus attractif pour l'investissement étranger a aussi occupé la première position de ce classement africain. Son score total est de 71.6 est le seul à dépasser les 70 points. Ensuite, nous trouvons successivement la Tanzanie, le Rwanda et les Iles Maurice dont le score se situe entre le 63 et le 68 points. La Tunisie quand à elle arrive à la 5ème position ex quo avec le Cap-Vert, avec un score de 62.6 points, qui traduit une bonne performance et des capacités prometteuses. Par ailleurs, il a été reproché à tous les pays sans exception le manque de « capacités humaines et institutionnelles appropriées, manquent de compétences techniques essentielles et de ressources nécessaires pour promouvoir les STI (sciences-technologie-innovation). » En chiffres, plus de 84% des pays disposent d'un niveau très bas en matière de renforcement de capacités STI. Le rapport conclue en invitant tous les acteurs économiques africains et internationaux à poursuivre leurs efforts tout particulièrement en matière de technologies modernes, de recherche et d'innovation « Les gouvernements africains et l'Union africaine doivent poursuivre avec vigueur de nouveaux partenariats de financement innovants qui impliquent des donateurs bilatéraux et multilatéraux, des gouvernements, des fondations privées et des entreprises. Un pourcentage bien défini de tous les prêts et dons de développement reçus des partenaires au développement devrait être consacré à l'élaboration des programmes de renforcement des capacités en matière de STI ».