Le porte-parole du Parti des ouvriers communistes de Tunisie (POCT), Hamma Hammami, a estimé, samedi, qu'offrir des conditions propices au déroulement des élections nécessite l'assainissement de l'administration, de la justice et du secteur de l'information de ce qu'il appelle “les forces anti-révolutionnaires”, outre la suppression de la police politique. M. Hammami appelle à reporter les élections de la Constituante Il a réitéré, lors d'un meeting à Sousse, son appel à reporter les élections de la Constituante au mois d'octobre “afin de laisser aux partis politiques le temps de faire connaître leurs programmes et au peuple tunisien la possibilité de faire son choix”. Pour M. Hammami, le rendez-vous du 24 juillet coïncide avec les examens nationaux, ce qui est de nature à priver les élèves, les enseignants et les parents de la participation aux meetings des partis. Il a affirmé que le gouvernement provisoire n'a pas procédé jusqu'à présent à l'ouverture du dossier de la corruption et de la torture et n'a pas traduit devant la justice les personnes impliquées dans “l'assassinat des martyrs de la révolution”. Il a accusé les membres de ce gouvernement de tentative de récupération de la révolution et d'hésitation en ce qui concerne la participation des symboles de l'ancien régime et du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, dissous) aux élections de la Constituante. Le premier responsable du POCT, dont le parti, a-t-il dit, est visé par “une campagne de dénigrement”, a exprimé sa disposition à travailler avec toutes les forces politiques partageant avec lui les mêmes programmes économiques et sociaux. Il s'agit, a-t-il précisé, de travailler dans le cadre d'un front démocratique progressiste qui adopte les objectifs de la révolution et œuvre à parachever le processus d'élimination de la dictature. M. Hammami a évoqué le refus du gouvernement d'adopter les propositions faites par le POCT à l'instar de la demande de la suppression de la dette de la Tunisie, l'accélération de la récupération des “fonds spoliés”, l'adoption d'une taxe exceptionnelle pour les grandes fortunes et la révision du budget en vue de renforcer l'infrastructure dans les régions intérieures. Il a passé en revue les grandes lignes du programme politique de son parti qui a pour objectif “d'instaurer une république démocratique, moderne et populaire”.