Les ministres de la Santé saoudien et iranien ont convenu hier, 30 septembre 2015 à Djeddah du rapatriement des corps des pèlerins iraniens morts lors de La bousculade près de la Mecque la semaine dernière, a indiqué l'agence officielle saoudienne. Cette exigence iranienne témoigne de l'extrême tension qui caractérise les relations entre les deux pays, puisque la coutume a toujours voulu qu'un individu qi décède à la Mecque y soit inhumé, ce qui constitue, en théorie un privilège aussi bien pour le défunt que pour sa famille. Et le fait que l'Iran exige de rapatrier les dépouilles témoigne d'une crise assez grave entre les deux pays, d'autant plus que l'objectif derrière ce rapatriement serait, selon certaines sources de les autopsier, afin de détecter d'éventuelles anomalies relatives aux cause des décès ou à la prise en charge des cas. « Les deux parties ont convenu du rapatriement des corps des Iraniens identifiés aussi vite que possible », a indiqué l'agence officielle SPA tôt jeudi, après une réunion à Djeddah entre le ministre de la Santé saoudien Khaled al-Falih et son homologue iranien Hassan Hachémi. Les deux pays vont aussi « rester en contact pour identifier les autres victimes et prendre en charge les blessés », a ajouté l'agence. Au moins 239 pèlerins Iraniens ont péri lors du pèlerinage à Mina, près de La Mecque, et 241 sont toujours portés disparus. L'Iran est le pays ayant payé le plus lourd tribut à la catastrophe qui, selon Riyad, a fait au total 769 morts et 934 blessés.