Taïeb Baccouche, ministre des affaires étrangères a déclaré il y a quelques jours lors d'une interview télévisée, que suite à son rappel à l'ordre, les autorités turques se sont résignées à ôter du visa octroyé aux tunisiens la mention « motif de la visite : Jihad ». Or il se fait que les tunisiens sont exempts de visa pour aller en Turquie. Cette bévue à couté à Baccouche une campagne en rangs serrés de la part de plusieurs hommes politiques qui se sont rués sur lui pour dénoncer son ignorance de la réalité des relations étrangères du pays, lui, le ministre des affaires étrangères. C'est ainsi que Issam Chebbi, porte-parole du parti Al-Jomhouri a critiqué, lors d'une conférence de presse tenue ce mardi 21 avril les erreurs du ministre des affaires étrangères Taïeb Baccouche, indiquant qu'elles ne vont pas de pair avec la grandeur de la diplomatie tunisienne. Cette déclaration vient en référence au dossier libyen et syrien et à la relation de la Tunisie avec la Turquie, ainsi que la non-conformité des positions de Baccouche et de la présidence de la république. Cette erreur a été, par ailleurs reprise par Imed Daïmi secrétaire général du CpR qui a critiqué les déclarations du chef de la diplomatie tunisienne, lors d'une intervention sur les ondes de Shems FM. La députée nahdhaouie Hela Hammi a tenu à s'exprimer, elle aussi sur l'anecdote en déplorant la façon de discourir de Taieb Baccouche, en ironisant que c'est ce qui se passe quand un muet (Baccouche en dialectal tunisien) prend la parole.