Le front populaire a organisé ce jeudi une manifestation devant le tribunal de première instance de Tunis appelant à dévoiler l'assassin de Chokri Belaid. Nizar Snoussi, porte parole de la commission de défense du martyr Chokri Belaid, a déploré la manière de traiter de cette affaire estimant » que la justice traite l'affaire de l'assassinat du martyr Chokri Belaid comme une affaire de droit public, alors que tous les éléments attestent qu'il s'agit d'un crime politique organisé et prémédité ». Il a notamment reproché au chef du gouvernement, Ali Lâaryedh, l'ingérence dans cette affaire estimant qu'elle a dévié l'enquête de son cours normal. Nizar Snoussi a, par ailleurs, affirmé que le juge d'instruction ne coopère pas suffisamment pour faire avancer l'enquête faisant notamment allusion à son refus de livrer le rapport balistique ou encore l'évacuation de la voiture de la scène du crime dans un temps record. Réclamant l'audition de l'homme d'affaires Fathi Dammak dans l'enquête, Nizar Snoussi a attiré l'attention sur l'existence d'un lien entre l'assassinat du leader du front populaire et son incarcération et ce en se référant à plusieurs détails tels que l'arme du crime et le nom de Chokri Belaid qui a été cité dans la liste noire des personnes à liquider. Le porte parole de la commission de défense n'a pas écarté l'hypothèse de recourir à la justice internationale.