Il était 21H30 ce samedi soir, quand une quarantaine d'individus armés de gourdins et autres outils, sont arrivés à bord de plusieurs véhicules et ont tenté d'envahir et de saccager le siège central de Nidaa tounes, dans le quartier du Lac. A leur grande surprise, le siège était loin d'être déserté, il y avait une vingtaine de jeunes militants, qui à la première alerte, se sont rués dehors pour repousser les assaillants. Les jeunes ont, par ailleurs, alerté leurs amis qui sont venus nombreux en renfort. Il y a eu un affrontement entre les deux groupes, au cours duquel les assaillants ont donné de la voix en hurlant des slogans pro Ennahdha, selon les témoins parmi les riverains qui ont été terrorisés par l'attaque. Les assaillants n'ont eu d'autre alternative que de se sauver, laissant le temps aux défenseurs des locaux de noter les numéros des plaques d'immatriculation des véhicules utilisés lors de l'assaut. Contacté au téléphone, Mondher Bel Haj Ali, membre du bureau de Nidaa Tounes, a condamné cet acte et s'est plaint de la répétition des ces agressions qui visent désormais tous les partis d'opposition. Il a aussi déploré le laxisme des forces de l'ordre devant ces actes, renforçant l'impression du double langage du parti au pouvoir. Lazher Akremi, quant à lui, n'y est pas allé du dos de la cuillère, déclarant que certains hauts gradés des services de la police, dirigent et encadrent ces milices pour terroriser le peuple et les partis politiques. Il a par ailleurs, promis, que Nidaa tounes se chargera de poursuivre ses assaillants par voie de justice. D'un autre côté, Ridha Belhaj, leader au parti, s'est déplacé sur les lieux de l'agression et a réagi en accusant la police d'être derrière la multiplication de ces agressions qui ne se comptent plus. « Rien qu'aujourd'hui, il y en a eu une au Kef, une à gabes, et celle-ci » ! a-t-il précisé.