Un conseil ministériel restreint tenu, lundi 27 février 2012 à Tunis, destiné l'examen des récents événements de Boussalem dans le gouvernorat de Jendouba, a décidé de mettre en œuvre un programme d'urgence pour fournir des aides aux sinistrés consistant en produits alimentaires, des matelas, des vêtements et des aides financières. La fourniture des soins gratuits dans les établissements de santé aux personnes blessées dans les inondations, la désignation de la Société générale d'entreprises de matériel et de travaux (Somatra) d'intervenir en urgence pour effectuer des travaux de réfection de l'infrastructure et la mise en œuvre d'un programme de dédommagement en faveur des petits agriculteurs et leur assistance pour sauver la saison agricole, ont figuré parmi les dispositions arrêtées par ce Conseil. Les réunis ont décidé de créer une commission régionale sous la présidence du gouverneur pour évaluer les dommages et procéder aux indemnisations ainsi que de relancer les études relatives à l'évacuation efficace des eaux des oueds et d'allouer une enveloppe d'environ 600 millions de dinars à cet effet. Le conseil a examiné également la situation sécuritaire dans la délégation de Boussalem et décidé de traduire devant la justice toutes les personnes qui ont participé aux actes de pillage et de vol des biens publics et privés. Par ailleurs, il a été procédé à l'arrestation de 14 personnes qui doivent comparaître devant la justice. D”un autre côté, des habitants de Boussalem ont rencontré ce lundi le secrétaire d'Etat à l'agriculture Habib Jomli, le secrétaire d'Etat à l'intérieur chargé des réformes Saïd Méchichi ainsi que des acteurs de la société civile et le gouverneur de la région. Un ensemble de mesures et de solutions d'urgence ont été présentées au cours de la réunion, tenue au siège du gouvernorat, dont notamment la convocation d'un conseil ministériel restreint pour examiner la situation critique à Boussalem, annoncée officiellement “zone sinistrée”.