Les magistrats tunisiens viennent d'achever, avant-hier, les travaux du 12ème Congrès de leur Association. Les 1.300 magistrats présents ont placé leur congrès sous le signe «Une justice évoluée est un soutien au magistrat et une garantie pour les Droits de l'Homme». L'événement, faut-il le rappeler, est de taille. Tenu sous le Haut Patronage du Président de la République, il dénote de la nette évolution qualitative que connaît le secteur de la magistrature depuis le Changement aussi bien au niveau de l'élargissement des prérogatives des magistrats en matière de droit individuel et de libertés qu'en ce qui concerne les domaines civil et commercial dont l'exemple reste la loi relative à la sauvegarde des entreprises en difficultés économiques. Le magistrat a été, dans ce cas précis, un acteur de premier ordre dans la sauvegarde de l'entreprise, le recouvrement de ses créances et la préservation des postes d'emploi. D'un autre côté, la révision de la carte judiciaire a abouti à un nombre de juridictions couvrant le territoire national à concurrence de 85 tribunaux cantonaux, 27 tribunaux de première instance, 10 cours d'appel en plus des sections régionales du tribunal immobilier. Etant l'un des piliers du régime républicain et le miroir fidèle de l'équité, de l'impartialité et du degré d'évolution de toute société, la magistrature dans son ensemble constitue le meilleur garant des droits et des libertés. Aussi, faut-il poursuivre la modernisation des méthodes de travail des différentes juridictions, continuer d'améliorer les infrastructures et les équipements et d'insister toujours, et jamais assez, sur l'indépendance de la justice et la neutralité du juge qui, d'ailleurs, doit être nécessairement à l'abri de tous genres d'influences. L'ensemble de ces principes fondamentaux ont toujours constitué un souci constant du Président Ben Ali de préserver les attributs du régime républicain, de renforcer la confiance des justiciables et de consacrer l'égalité devant la loi. Une justice souveraine, moderne et équitable est un élément primordial des Droits de l'Homme. La Tunisie a fait beaucoup et persiste à continuer dans cette voie, car il s'agit d'une œuvre continuellement évolutive, à l'image de la société dont le mouvement naturel ne s'arrête jamais.