Les images télévisées du séisme qui vient de frapper l'Italie sont terribles. Elles ont défilé devant nos yeux au fur et à mesure des répliques sismiques montrant des cadavres retirés de sous les décombres, des maisons éventrées, d'horribles crevasses dans la chaussée. Qui sait, peut- être y reposent-il dans ces dernières des êtres humains enfermés dans une gangue de métal et de pierrailles. Surpris en plein sommeil des rescapés de la catastrophe erraient dans les amas de pierre en tenue d'Adam. Et comme pour corser la note un froid glacial qui gelait les os. Une tragédie qui restera dans la mémoire des habitants ! Certes, quelques rayons de miel ont éclairé le triste paysage comme ces survivants extraits de l'enfer ou comme ces enfants auxquels des animateurs ont rendu la sourire. Mais cela ne pourra jamais faire oublier l'horreur. Ce spectacle de chaos et de désolation a certainement rappelé aux Tunisiens l'horreur vécue par les Gazaouis. Une grande partie des agglomérations urbaines avaient été réduites en cendres par la soldatesque israèlienne. Près de 1300 victimes en majorité des civils y ont été massacrés, les rescapés ayant perdu le peu de raisons de vivre qui leur restait. Des missiles, des bombes et des obus arrosaient en effet sans relâche la Bande. Et que dire de ces enfants dont la souffrance nous saisit les tripes. C'était encore pire que pour l'Italie. Car si pour cette dernière les aides et les secours ont afflué dès les premières heures de la catastrophe, à Gaza en revanche on en est encore à espérer la levée du blocus sur la Bande. O n le voit : il y a une différence entre les deux situations. Mais en fait cela va encore plus loin. Au delà des similitudes une différence majeure interpelle notre conscience. L'une est le produit de la colère de la nature, l'autre celui de la fureur des hommes.