L'EXPERT – L'Organisation de défense du consommateur (ODC), montre, parfois, le bout du nez, surtout qu'il y a longtemps qu'on n'a pas entendu parler d'elle, alors que tout flambe et que le consommateur ne peut plus joindre les deux bouts, avec des hausses de prix vertigineuses, dans les produits de consommation, mais, aussi, des factures de l'électricité et du gaz, et de l'eau, ainsi que dans les carburants. Mais, Ramadhan oblige, cette organisation veut faire illusion. Slim Saadallah, président de l'ODC, a constaté, dimanche, l'absence d'une réforme radicale dans la lutte contre la spéculation et le monopole, ainsi que d'une stratégie claire et ferme pour faire face aux circuits parallèles de distribution. Dans une déclaration à l'agence TAP, en marge des travaux de la troisième assemblée générale élective du bureau régional de l'Organisation à la Manouba, il a qualifié d'insuffisantes les campagnes de lutte contre la spéculation et le monopole, menées en Tunisie. Il a appelé à activer les lois qui permettent d'éradiquer les circuits parallèles de distribution et les phénomènes de monopole de produits alimentaires et de détournement des produits subventionnés. L'observatoire national de l'Agriculture (ministère de l'Agriculture) fait remarquer que les prix de la plupart des légumes, fruits et poissons ont suivi un trend haussier, au niveau du marché de gros de Bir El Kassâa durant la première quinzaine du mois d'avril 2019,). L'ONAGRI explique cette hausse par rapport à la même période en 2018, par la baisse relative de l'approvisionnement du marché en ces produits. Les augmentations des prix les plus remarquables, ont été enregistrées pour les dattes (Deglet Nour), de 67%, à 8,5 D/Kg et les tomates de 51%, à 1,384 D. Le prix des pommes de terre se sont également, accrus de 36,4%, pour atteindre 0,966 D alors que les quantités vendues ont baissé de 7%. Les prix des fraises ont aussi connu une hausse de 16%. L'approvisionnement en piment fort a, aussi, diminué de 9% au marché de gros de Bir El Kassâa durant la même période, ce qui a induit une augmentation de son prix de 5%, à 2,493 D. Le prix de l'oignon, autre ingrédient de « notre Chakchouka nationale », s'est envolé de 37% pour atteindre 0,631 D. Toutefois, les prix de certains fruits ont marqué une importante baisse à l'instar des pommes (-33%), les citrons (-25%) et les oranges Thomson (-18%) La tendance haussière a aussi, touché les prix des poissons malgré une évolution des quantités disponibles au niveau de ce marché. Pour ce qui est des sardines, leur prix a augmenté de 30%, malgré une hausse de l'approvisionnement de 44%. Ne voyant pas la situation avec les mêmes lunettes, l'Observatoire national de l'approvisionnement et des prix (ONAP) relevant du ministère du Commerce a souligné dimanche, dans un communiqué, que les prix de la plupart des produits agricoles ont connu une baisse durant la période s'étalant du 13 au 20 avril en cours. Selon la même source, les prix des légumes ont connu une baisse entre 7 et 29%. Ainsi la pomme de terre a enregistré une baisse de 17 à 21%, les tomates entre 24 et 25%, le piment fort entre 25 et 28%, les petits pois entre 13 et 15% et les fèves entre 23 et 25%. S'agissant des prix des fruits, ils ont aussi connu une baisse entre 7 et 33%. Les prix des fraises ont baissé de 20 à 33%, les pommes entre 29 et 30%, les bananes entre 7 et 17% et les dattes entre 10 et 11%. Au cours de la même période, les prix des viandes ont aussi enregistré une baisse entre 3 et 11%. Le prix du poulet a baissé de 6 à 11% et l'escalope de dinde de 3 à 7%, a ajouté le communiqué faisant remarquer que le prix des œufs est resté stable. Selon l'ONAP, cette baisse des prix constaté dans tous les marchés et dans toutes les régions du pays est due essentiellement aux campagnes de contrôle organisées par les services du contrôle économique depuis le 12 avril dernier en coordination avec les services sécuritaires et douaniers qui ont visé le transport routier, les marchés de gros, les marchés de détail et les dépôts ce qui a permis de lutter contre la spéculation et d'améliorer l'offre. D'après l'ONAP, cette tendance vers la baisse devrait se poursuivre au cours de la prochaine période notamment avec l'amélioration de l'offre vu les bonnes conditions climatiques