La clôture du congrès du mouvement Tahya Tounès a été marquée, hier, par la présence du chef du gouvernement, Youssef Chahed, ainsi que du président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, alors que le président de la République Béji Caïd Essebsi a raté le rendez-vous. Il a donné, ainsi la preuve qu'il n'est pas le président de tous les Tunisiens, mais, seulement de Nidaa Tounès, en particulier le clan de son fils, Hafedh Caïd Essebsi qui est en train de faire le ménage, pour rester l'unique décideur de ce parti. Le ton avait été donné par Slim Azzabi qui avait indiqué que Youssef Chahed n'occupera, actuellement, aucun poste de responsabilité au sein du parti, mais l'intervention de Chahed a donné l'impression que son adresse aux congressiste était celle d'un président du parti, et non en tant que chef du gouvernement. Youssef Chahed a déclaré que le gouvernement bénéficie désormais d'un soutien politique fort. « C'est le gouvernement qui tire parti de Tahya Tounès, et non le contraire », a-t-il dit, notant que « les moyens de l'Etat ne doivent être ni au service de Tahya Tounès, ni d'aucune autre partie ou parti politique ». Le gouvernement, a-t-il, par ailleurs, soutenu, est déterminé à faire appliquer la loi, à lutter contre la corruption, à mener la réforme des caisses sociales, à assurer la sécurité et la stabilité, à attirer les investissements et à relancer les exportations et l'économie nationale. Aujourd'hui, nous avons besoin d'un mouvement politique démocrate et centriste qui croit aux valeurs fondamentales de la démocratie et en l'Etat. Un mouvement qui rassemble les forces actives et toutes les sensibilités de la famille patriotique, a-t-il ajouté. Chahed a déclaré avoir recommandé au secrétaire général de Tahya Tounès d'augmenter la représentativité de la femme et de renforcer sa présence dans toutes les structures du parti, y compris dans les organes de décision. Il a aussi demandé à éviter les discours populistes, à se tenir à l'écart des personnes désordonnées qui lancent des slogans creux et à faire prévaloir l'intérêt du pays.