Comme on le sait, la Fédération tunisienne des échecs (FTE) dispose, depuis plus d'un mois, d'un nouveau bureau fédéral provisoire composé de six membres chargé de liquider les affaires courantes et de tenir une Assemblée générale élective dans un délai de trois mois à partir de sa désignation, et ce après dissolution de l'ancien bureau présidé par le sécuritaire déchu, Yosri Daly. Les raisons de cette décision étaient édictées par l'existence d'un rapport de l'inspection du ministère de la Jeunesse et des Sports faisant état de manquements et d'abus graves sur les deux plans administratif et financier, sans oublier que le même bureau dissous n'avait plus de légitimité depuis le 8 avril 2016, date d'expiration de son mandat. Parmi ses dépassements, on citera ses décisions arbitraires de radier une quinzaine de clubs et tous les joueurs de l'équipe nationale pour des raisons futiles avant de « piétiner » le drapeau national en envoyant une équipe de novices aux Olympiades de Bakou en Azerbaïdjan où ils ont pris une « raclée » et subi une humiliation historique. A noter que le Bureau dissous a déposé une plainte devant le Tribunal administratif. Entretemps, le Bureau provisoire a fait le nécessaire en adressant des correspondances d'information au Comité national olympique tunisien (CNOT) et aux instances échiquéennes régionales et internationales. Mais devant l'absence de toute suite dudit Tribunal, il semble que l'ancien vice-président de la FTE, Jawhar Ben Fraj, ait contacté le CNOT pour leur donner sa version, provoquant ainsi une correspondance de la part du président de ce comité olympique au président du Bureau provisoire, lui écrivant qu'il n'a été ni informé ni consulté pour cette décision de dissolution, et que pour lui l'ancien bureau reste légitime. A notre connaissance, le CNOT n'a pas écrit directement au ministère à ce propos, ce qui fait de ladite correspondance un fait interne et sans valeur officielle. Mais, Ben Fraj a voulu exploiter cette correspondance pour la traduire en anglais et l'adresser aux instances échiquéennes régionales et internationales afin de créer la confusion. Il va de soi que la Fédération internationale des Echecs traite déjà officiellement avec le nouveau Bureau provisoire qui est à pied d'œuvre, alors que le fameux Docteur Daly s'amuse à surfer sur Facebook pour « se moquer » de la ministre, Majdouline Cherni qu'il surnomme ironiquement « la Labba ». En tout état de cause, on ne sait pas si Mehrez Boussayène, président du CNOT est au courant qu'une correspondance interne est exploitée pour servir d'argument en faveur de l'ancien bureau qui est en train de commettre un grave délit, celui de s'adresser en catimini à un organisme étranger pour dénigrer une autorité nationale officielle , en l'occurrence le ministère de la Jeunesse et des Sports qui a , juste, usé de ses prérogatives et pris une décision conformément aux lois en vigueur Franchement, on se demande comment un Bureau illégal ose s'en prendre à une mesure légale. Quant aux abus administratifs et financiers, il y en a à la pelle et un rapport a été déjà adressé au ministère avec les justificatifs nécessaires. On se contentera, ici, de relever que l'ancien bureau à pioché dix mille euros (25 000 DT) d'un virement destiné à des dépenses de gestion courante, pour les envoyer à la FIDE à titre de caution pour une compétition reportée à... 2019 ! On soulignera que M. Ben Fraj a usé de son poste de vice-président pour permettre à son épouse, Monia Kallel de devenir, en l'espace d'un an seulement, un temps record, arbitre FIDE alors que normalement, il faut au moins entre 3 ou 4 ans pour décrocher un tel titre !