La Tunisie continue d'être la destination privilégiée des touristes algériens, en accaparant un taux de 52% de leurs départs à l'étranger sur un total de 1 million 900 mille touristes algériens qui voyagent à l'étranger chaque année. Il est très tôt d'évaluer les réservations, car le marché algérien est le marché de last minute par excellence. Le booking estival est encourageant. Le poste frontière de Bouchebka, dans la délégation de Fériana enregistre un grand flux de touristes algériens qui choisissent de passer leurs vacances estivales, en Tunisie, encouragés par le bon accueil et la simplification des procédures douanières, selon plusieurs témoignages collectés sur place. Au cours du premier semestre de cette année, 281 mille 406 passagers, de part et d'autre de la frontière, ont été enregistrés. Ils sont nombreux à visiter Nabeul, Hammamet, Sousse et Tunis.. Si les ventes au jour le jour ne sont pas exception du marché, le last minute permet d'entretenir l'espoir de réalisations concrètes. La demande touristique algérienne reste marquée par la prédominance du tourisme familial, de santé et de shopping, le caractère tardif des réservations et la recherche du facteur qualité -prix. . 80% des Algériens viennent en Tunisie par le réseau routier. 50% des visiteurs viennent pour les soins et 40% pour les vacances et 10% pour les affaires. 90% logent dans les villas et les résidences meublées et 10% seulement optent pour les hôtels. Ce qui explique le nombre limité des nuitées. Les Algériens préfèrent les 3, 4 et 5 étoiles. Il est vrai que la clientèle algérienne opte pour les résidences que les hôtels. Ils préfèrent habiter et passer leur séjour en famille. Cela leur revient moins cher. Mais une clientèle à fort pouvoir d'achat. Il suffit d'effectuer une virée du côté des grandes surfaces et des commerces pour évaluer l'impact de cette clientèle sur l'économie du pays. Il est vrai que la Tunisie représente 65% du volume total des voyagistes algériens. De ce fait, on pense que l'enjeu réel consisterait non seulement à renforcer ce volume mais aussi et surtout à fidéliser ce taux d'attraction sans parler de la nécessité de retenir davantage le touriste algérien. La clientèle algérienne est fortement consommatrice. Elle dépense trois fois de plus ce que dépense l'Européen. Il est vrai que le marché algérien demeure peu structuré et organisé et pour consolider davantage les flux vers la Tunisie,il est nécessaire de garantir une meilleure organisation et planification des actions de commercialisation. Le Président de la FTH, Radhouane Ben Salah, considère que les Algériens sont très sensibles à l'accueil qu'on leur réserve aux frontières et aux hôtels et c'est pour cela qu'on les a rassurés sur les améliorations faites dans ce sens. «On essaye d'année en année d'améliorer la qualité des services dans les zones frontalières et de mieux adapter notre offre à la demande des touristes algériens et ne plus se contenter des touristes des régions limitrophes car les Algérois ou les Constantinois sont aussi une cible à viser». Il ajoute qu'en dehors du balnéaire qui reste un élément essentiel : « les Algériens veulent découvrir d'autres niches de vacances. Ils s'intéressent au tourisme de santé, au tourisme golfique, à la thalassothérapie ». La fréquentation algérienne devrait continuer à augmenter étant donné le renforcement des lignes aériennes entre les deux pays. Nouvelair vient d'ouvrir une ligne directe Tunis-Alger le 15 juillet. Ce qui va permettre de renforcer le nombre des vols non seulement vers Alger mais aussi vers Oran, Sétif, El Oued et d'autres régions qui sont, d'ores et déjà, dans le radar de la compagnie