Le moins que l'on puisse dire de la confrontation entre l'ESS et le club égyptien du Zamalek SC c'est qu'elle tombe au bon moment où les deux équipes sont au sommet de leur art. En effet, d'une part des « Zamalkaouis » titulaires d'un doublé (coupe et champion) dominent le football égyptien, de l'autre une Etoile qui fut l'un des principaux animateurs de la dernière saison et qui vient de s'adjuger la coupe de Tunisie. Bref, ça a tout l'air d'une finale avant la lettre. Pour autant, l'historique des confrontations entre les deux clubs donne l'avantage aux sahéliens avec deux victoires, une défaite et une parité. Justement, la dernière fois que les deux protagonistes se sont opposés en coupe de la CAF c'était en 1999 d'ailleurs en demi-finale, cela a tourné à l'avantage des sahéliens. Serait-ce le cas ce soir sur la pelouse du stade olympique de Sousse ? Tel est au demeurant le vœu pieux des supporters de l'Etoile. Si l'objectif, pour les deux prétendants d'ailleurs, étant l'accès à la finale de cette compétition, force est d'admettre que les deux équipes seront privées pour l'occasion, de quelques titulaires, cinq du côté sahélien (Bédoui, Kom,Ben Amor, Boughattas, Bangoura) , et trois du côté « Zamalkaoui » (Ibrahim Saleh, Ahmed Taoufik et Mohamed Abu Jabr). Autant dire que les considérations tactiques seront primordiales lors de cette rencontre en attendant la seconde manche dans une semaine au Caire. La rencontre ne sera nullement dépourvue d'intérêt. Réalisme et vigilance de mise Pour Faouzi Benzarti, le coach étoilé « cette première manche revêt une importance toute particulière , tant l'adversaire se présente au top de son niveau, ce qui ne manquera pas d'intérêt ». Quelle option choisir dans ce cas ? Pour l'entraineur étoilé « si les absences peuvent avoir en effet un impact sur le rendement collectif de l'équipe, il faut cependant noter que les remplaçants des titulaires se sont jusqu'à présent bien comportés, dés lors la question est plutôt de savoir quelques tactique choisir pour affronter l'adversaire ? ». Là , le coach étoilé manifestement ne mâche pas ses mots « A ce stade de la compétition africaine, il est une certitude celle de ne pas encaisser de buts d'abord, ce qui risque de compromettre la seconde manche parfois ». Pour Amar Jemel et ses coéquipiers de la défense de l'ESS, la consigne est claire, tout faire pour éloigner autant que faire se peut les Bacem Morsi, Kahraba et autres Mekki de leur zone. Aussi, autour de Belbouli, il y aura les latéraux Ghazi et Naggez, et les défenseurs centraux Jemel et Ben Aziza. Mais pour protéger cette arrière garde, Benzarti pourra toujours compter sur Aymen Trabelsi, en regain de forme, dans la récupération et Lahmar comme relais pour organiser le jeu de son équipe avec comme soutien Brigui à droite, Tej à gauche et Mouihbi en soutien à Bounedjah placé en pointe de l'attaque sahélienne. Equipe type ou pas ! Ce qui compte face au Zamalek SC, c'est de se montrer très vigilant en défense et efficace en attaque. Il va sans dire le staff technique de l'ESS, à l'idée de prendre à la gorge un adversaire difficile à manier, tentera d'entrée de prendre possession de la zone médiane en pratiquant un pressing haut afin de gêner la relance et la construction « Zamalkaouie ». Gagner son match sans encaisser de buts, telle est du reste la difficile mission confiée aux protégés cet après-midi. La bataille du milieu fera certainement rage sur le terrain tant la volonté, de part et d'autre, de prendre une option avant la seconde manche est réelle. Pour la bande à Benzarti, dont le parcours en cette compétition jusque-là semble correcte, affronter Zamalek SC en demi-finale , après Raja AC, EST, AHLY, Stade Malien constitue assurément une étape importante donnant accès à la finale. Alors rigueur, réalisme et détermination seront les maîtres-mots de cette finale avant la lettre.