Le ministère de l'Environnement et du Développement durable, en collaboration avec l'Agence nationale de gestion des déchets et le Projet de valorisation énergétique des résidus (VEDR), ont organisé, hier, un Atelier de «consultation du public dans le cadre de l'évaluation et de l'examen des impacts environnementaux et sociaux pour l'installation d'une unité de valorisation énergétique de la biomasse agricole au sein de l'agro-combinat de Thibar. Le Directeur du Projet – ANGed, Mohamed Toumi, le coordinateur du Projet – ANGed, Fethi Chehabe, le directeur de l'A.C Thibar, Moncef Mahmoud, ont pu, lors de cet Atelier, procéder à une présentation de l'examen environnemental et social relatif à l'installation de ladite unité provenant de l'agro-combinat Thibar, donnant, ainsi, le coup d'envoi à l'usine de recyclage des déchets dans le gouvernorat de Béja. En effet, l'approche de l'Etat tunisien en matière de maîtrise de l'énergie se base essentiellement sur la promotion des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique et des technologies propres. Elle vise en particulier l'augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national par l'instauration d'une gestion rationnelle et durable de la biomasse agricole et agro-industrielle alors que la situation actuelle se caractérise encore par une consommation massive d'énergie fossile et une utilisation quasi-anarchique des déchets engendrant une pollution accrue. Différentes actions et études stratégiques ont permis, toutefois, d'évaluer le potentiel biomasse du pays et la faisabilité techno-économique de sa valorisation sans avoir, cependant, pu surmonter diverses difficultés inhérentes à un manque de sensibilisation de la population (rurale surtout) des zones cibles, à une méconnaissance des aspects qualitatif et quantitatif des gisements disponibles. C'est dans ce contexte qu'ont été menés à bonne fin, les deux ateliers relatifs à la consultation du public pour la concrétisation de l'approche participative dans le cadre de l'examen et de l'évaluation des impacts environnementaux et sociaux de l'installation d'une unité de valorisation énergétique de la biomasse agricole et agro-industrielle. Une telle ‘Unité Biogaz' sera en effet mise en œuvre au sein de l'agro-combinat de Thibar (gouvernorat de Béja) dans le cadre du projet ‘Valorisation énergétique des résidus' financé par ‘ l'Instrument Européen de Voisinage et de Partenariat' pour les actions extérieures de l'Union Européenne, dans le cadre du programme de coopération transfrontalière Italie-Tunisie. La mise en œuvre efficace des actions prévues a nécessité la mobilisation conjointe de quatre partenaires institutionnels italiens avec les quatre organismes nationaux que sont : - L'Agence Nationale de Gestion des Déchets (l'ANGED) - L'Agence Nationale de Maitrise de l'Energie (l'ANME) - Le Centre International des Technologies de l'Environnement de Tunis (le CITET) - L'Office des Terres Domaniales (l'OTED). L'instauration d'une plateforme de soutien pour la promotion simultanée d'une gestion rationnelle de la biomasse comme énergie renouvelable requiert en fait la mise en réseau de ces organismes, de la STEG, des collectivités publiques locales ainsi que des acteurs majeurs de la société civile afin d'abattre les barrières institutionnelles, techniques et financières entravant cette promotion, alors que le gisement de biomasse estimé excèderait les six millions de tonnes par an à l'échelle nationale. L'étude et l'évaluation des impacts environnementaux et sociaux du projet, dans le respect des exigences de la réglementation en vigueur, ont donné lieu à l'organisation de deux ateliers organisés préalablement à toute mise en œuvre effective de l'unité de valorisation énergétique des déchets Ces deux ateliers ont permis la prise en charge et la participation d'une centaine de personnes parmi les riverains de la délégation de Thibar. Ont été particulièrement concernés par le projet : L'OTD comme bénéficiaire direct et ses partenaires nationaux, (l'ANGED, l'ANME, le CITET mais aussi l'ANPE, la STEG, la DGE), les secteurs agricole à travers l'UTAP et agro-industriel à travers l'UTICA ainsi que différentes ONG représentant la Société Civile et la population locale censées avaliser les recommandations couronnant les discussions menées. Mais aussi du côté du partenaire italien : ‘L'Institut de Biomédecine et d'Immunologie Moléculaire ‘Alberto Monroy', l'Université de Palerme, la Province de Caltanisseta et la Région Sicilienne.