Alors que Chafik Sarsar président de l'ISIE vient de présenter le calendrier pour les élections du 26 octobre 2014, la majorité des Tunisiens sont motivés pour accomplir le vote, acte qui constitue à la fois un droit et un devoir. Il est important toutefois d'œuvrer à l'unisson et par tous les moyens afin que ces élections se passent sans aucun incident, c'est-à-dire dans la sérénité, la légalité et la transparence. Evidemment, c'est cette motivation des électeurs qui les incitera à être vigilants afin de bien s'assurer qu'il n'y ait pas de falsifications ou de fraudes. Pour cela il est nécessaire que les élections se passent dans la transparence. Celle-ci ne doit pas être une clause de style ou vain mot. Nous sommes bien en mesure , à l'ère de la Révolution, de veiller à nous écarter de tout ce qui peut entacher cette transparence et gâcher cette joie de tout citoyen de voir qu'il n'y a plus de falsifications de nature à le tromper en vue de favoriser le culte de la personnalité comme ce fut le cas dans l'ancien régime. C'est la raison pour laquelle, certaines associations ont procuré aux électeurs les moyens nécessaires afin qu'ils soient informés davantage sur tout ce qui se passe au cours des élections. Ainsi l'association des Jeunes indépendants démocrates (JID) a lancé un site pour aider les électeurs à travers des questionnaires en vue de les renseigner sur l'environnement politique et mieux les guider dans leur choix. Ces questionnaires sont le fruit d'un certain nombre de consultations données par des experts en droit constitutionnel. Par ailleurs l'association I Watch qui s'était chargée au cours des élections de 2011 du financement de la campagne électorale, est revenue à la charge pour former cette fois-ci et à l'occasion des prochaines élections, des observateurs dans les bureaux de vote. Un site internet est mis à cet effet à la disposition de tous les citoyens désireux d'exercer le contrôle en tant qu'observateurs dans les bureaux de vote :( e-observation.org) Cette association œuvrera à contrôler les opérations des élections législatives et présidentielle aussi bien dans les bureaux de vote qu'à l'extérieur dans toutes les régions de la République du début jusqu'à la fin. Les observateurs qui seront choisis après avoir reçu une formation leur permettant d'intervenir utilement afin de ne permettre aucune incartade ni entourloupette. Certes dans tout système démocratique, il y a comme l'affirme Maurice Duverger dans son ouvrage sur les partis politiques, « des mécanismes de confiscation de pouvoir » qui doivent être du reste dans le cadre que permet la loi, dans la sérénité, malgré cette tension créée par la lutte pour le pouvoir et l'amour de la victoire. Cette lutte est légitime tant qu'elle ne s'écarte pas du chemin de la démocratie.