Six défaites , quatre nuls et trois victoires à la fin de cet aller pour une modeste 9ème place au classement général . Maigre moisson pour les supporters de l'ESZ qui pensent que leur équipe ne sera nullement à l'abri d'une rétrogradation en ligue 2 et qui en imputent l'entière responsabilité à leur président . « Pourquoi tout ce pessimisme et cette angoisse , a rétorqué monsieur Fethi Jemaa lors de son point de presse tenu il y a une quinzaine de jours , nous sommes dans les normes des saisons passées . » Le président zarzissien n'avait pas tort ; les sang et or sudistes ne sont pas très loin - à 3 points seulement - de la performance réalisée par leurs équipiers au cours de la phase aller de l'année dernière . A mi-parcours , et après leur brillante victoire aux dépens des poulains de Férid Ben Belgacem à Gafsa même pour le compte de l'ultime journée , les sudistes se replacent au milieu du tableau. Un classement très encourageant au vu des contraintes financières et de la précarité de l'effectif mis à la disposition du staff technique, sans oublier l'arbitrage catastrophique lors des deux avant dernières rencontres de cette phase.
Improvisation, perte de temps et d'argent Les moyens financiers qui constituent l'épine dorsale dans la réussite de toute entreprise en football avaient de tout temps entravé le travail des bureaux successifs de l'ESZ . Ce n'est pas nouveau à Zarzis . Depuis l'instauration du professionnalisme , tous les présidents qui se sont succédés à la tête de ce club l'ont quitté par la suite en raison de la précarité des moyens pécuniaires. Fethi Jemaa a rencontré les mêmes problèmes depuis le début de son avènement à la tête du club , les caisses étant vides . Il savait bien que ce mandat serait une aventure aux péripéties et conséquences imprévisibles .Mais malgré son expérience dans ce domaine qu'est la gestion du football tunisien puisqu'il avait passé deux mandats en tant que membre fédéral , il a rencontré toutes les difficultés du monde à former un bureau directeur homogène et a dû s'armer de beaucoup de patience pour remettre en marche une machine ayant perdu la quasi-totalité de ses pièces maîtresses . Avec l'aide de ses collaborateurs , il a pu monter une nouvelle équipe composée dans la majeure partie de ses éléments de joueurs issus des catégories des jeunes auxquels il a joint un groupe de cinq anciens sociétaires du club zarzissien ,Miladi , Seddik Jebnoun , Bouchhioua , Slama et Bilel Lahmar dont l'expérience au sein des formations où ils avaient évolué n'a pas réussi . Ce ne fut pas un choix , mais une nécessité , même si M. Jemaa avait toujours essayé de prétendre le contraire . Sa politique et sa gestion n'ont été à aucun moment cohérentes ou bien étudiées . Tout se faisait au jour le jour , les rôles au sein de son comité n'ayant été pas bien définis . Au début de l'exercice , pressé par le temps , le président zarzissien et ses proches collaborateurs et amis se sont improvisés techniciens et ont fait revenir au club des éléments qui avaient passé la plupart de leur temps soit comme remplaçants ou tout simplement sur les travées en simples spectateurs . Le président lui était même arrivé lors des tests d'usage de certains postulants à une place au sein de son effectif de prendre des décisions d'ordre technique avant de consulter son entraîneur. De la pure improvisation , perte du temps et de l'argent !
Moments pénibles pour l'entraîneur La précarité de l'effectif composé dans sa majeure partie de joueurs inexpérimentés et aux moyens physiques , techniques et tactiques en deçà des attentes des fans et même des férus du beau football est à l'origine de ce niveau de jeu quelconque présenté au cours des premières journées du championnat. L'entraîneur Ben Chikha , pour une première expérience en Tunisie , en tant que responsable technique d'une équipe de ligue pro1 , a passé des moments très pénibles , il a même failli rendre le tablier , pour former un groupe homogène et compétitif . Et si l'équipe est arrivée à se classer en fin de ce premier half à cette place , elle le doit essentiellement à son compartiment défensif composé de Nebhani , Hammali , Miladi , Khouildi et surtout le nouveau venu Bach Toubji à qui il faudrait impérativement associer Laamari . Les deux autres compartiments , du milieu et offensif manquèrent terriblement de joueurs de renoms . Ben Chikha et ses collaborateurs Bourguiba et Lissilaa ont du faire preuve de beaucoup de perspicacité et de savoir faire pour former leur onze rentrant . Les supporters , les joueurs ont vite adopté leur nouvel entraîneur ; le comité n'avait plus qu'à suivre . Cette unanimité autour du staff technique - du jamais vu à Zarzis - fut pour beaucoup dans la réussite aussi relative soit- elle de l'ensemble zarzissien . La patience a fini par donner ses fruits ; les jeunes du cru à l'instar de Hamza Jebnoun , Belhaj , Med Ali Slama , Montasser Chouikha commencent à s'imposer dans l'équipe type ; les Seddik et Miladi notamment reviennent petit à petit à leur niveau d'antan . Ben Chikha espère récupérer Bilel Lahmar malchanceux car blessé depuis le début de saison au tendon d'Achille . Le groupe a pris enfin de compte forme ; les séances d'entraînement draînent de plus en plus de monde . L'espoir renaît , mais attention il ne faut nullement dormir sur ses lauriers ; l'équipe a besoin de renforts de valeur . Et ce n'est pas le déferlement de ces anonymes sur le terrain de zarzis pour les interminables tests d'usage qui va aider en quoi que ce soit . Ben Chikha l'a fait clairement signifié à toutes les parties concernées par la marche du club.