« Et ils suivirent ce que les diables racontent contre règne de Souleïman, alors que Souleïman n'a jamais été mécréant mais bien les diables : Ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Hârout et Mârout, à Babylone, mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne qu'ils n'aient dit d'abord : Nous ne sommes rien qu'une tentation ne sois pas mécréant ; ils apprennent auprès de ceux ce qui sèment la désunion entre l'homme et son épouse. Or, ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert (ce pouvoir) n'aura aucune part dans l'au-délà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes ! si seulement ils savaient ». (Al Baqara – V.102) Le Prophète Mohamed avait d'abord à combattre les mentalités qui sévissaient à cette époque. Tout tournait, en effet, autour de l'autorité et l'amour du pouvoir et du profit. Situation qui engendre infailliblement les abus, et les spoliations des droits et l'exploitation de l'homme par son semblable. Ce fut à travers la sainte Parole que Mohamed a appelé le peuple d'Arabie et notamment de Quoraïch à l'époque et au-delà tous les humains, à réintégrer la voie de l'Islam qui est celle de la paix et de la liberté. Il fallait pour cela que ce peuple d'Arabie prenne conscience de cette situation de dépendance dans laquelle il se trouvait. Une dépendance à double titre. Les tribus les plus nanties exploitaient les autres. Mais, il y avait une dépendance plus profonde et plus sérieuse : ces tribus étaient elles-mêmes esclaves de leur mentalité. Une mentalité figée, c'était au plus riche que devait revenir le pouvoir. A côté des Quoraïchites, qui étaient les maîtres de la Kaâba les Juifs de Quoraïch confinés dans plusieurs régions d'Arabie étaient persuadés qu'ils étaient le peuple élu de Dieu, et refusaient de ce fait, qu'ils puissent être gouvernés par quelqu'un d'étranger à leur communauté. Les Juifs de Khaybar furent les plus redoutables. Leurs « kahanouts » (prédicateurs et hommes de religion juifs) avaient prédit que viendrait un Prophète du nom de « Ahmad » qui appellera leur peule à réintégrer le droit chemin. Ils savaient pertinemment qu'il était sincère, mais l'accusait d'imposteur qui voulait tout simplement les dominer. Par son attitude et sa sagesse, le Prophète Mohamed leur démontra le contraire, son message étant un appel à la paix, l'égalité, et la justice. Dans les versets précités, c'est un exemple à l'attention des juifs qui refusèrent de croire à tout autre message que celui de Moïse, précisément dans la Thora. Il leur est rappelé ce qui s'est passé avec le peuple de Souleïman (le roi Solomon), lorsque certains avaient détourné le message de ce Prophète, fils du Prophète Daoud (David). Dans son ouvrage « Attahrir Wattanwir » déjà, cité, le Cheikh Mohamed Tahar Ben Achour, affirme que ces versets font allusion à la dispersion de la communauté de Souleïman après son décès. « Rahbaâm » (Roboam), fils de Souleïman, avait été plébiscité par l'ensemble de la communauté qui du reste lui demanda d'être plus clément et moins sévère que son père. Il se réunit avec ses conseillers qui n'étaient autre que ceux de Souleïman, et après concertation et mûre réflexion, il répondit aux représentants de la communauté, qu'il ne ferait que suivre la ligne de son père. « Mon père vous a maté par le fouet, moi ce sera par les vipères que je le ferai ». Le peuple, alors s'est soulevé et la communauté s'est divisée en deux royaumes : celui de Yahouda qui s'était établi à Orchalim et celui d'Israël, à Samarra. Encore, selon le cheikh Ben Achour, c'était en 975, avant J.C. Tout cela démontre tous les subterfuges qu'utilise l'homme pour nuire à son prochain et mieux l'exploiter au point de devenir lui-même l'esclave de ces subterfuges. Les enseignements de l'Islam les appellent à se débarrasser de tout ce qui est de nature à les lier, les conditionner et finir par causer leur perte. L'Islam est la voie qui permet d'abandonner les fausses croyances et les préjugés.