Au lieu de sanctionner les arbitres fautifs en l'occurrence M. Saïd Kordi et surtout Makram Laggam qui ont tour à tour sévèrement lésé le Club Sfaxien, le premier contre l'Espérance de Tunis (1ère journée du play-off) et le deuxième face au Club Africain (3ème journée), le bureau fédéral n'a pas trouvé mieux que de convoquer Lotfi Abdennadher devant la commission nationale de discipline. Le président « Noir et Blanc » devra s'expliquer et répondre de ses déclarations qu'il a accordées à la presse à l'issue du match qui a opposé son équipe au CA et dans lesquelles il a qualifié le championnat national comme étant celui « de la honte ». Peut-être que Abdennadher a été, dans ses propos accordés, faudrait-il le rappeler, à chaud, un peu excessif. Mais l'homme était sincère parce que profondément convaincu que les injustices dont fut victime son équipe n'étaient pas fortuites. C'est que quelque part on cherchait à barrer à l'ensemble sfaxien la voie du podium. La prestation de Lagguem, la goutte qui a fait déborder le vase D'abord, on l'a obligé à disputer la première journée du play-off contre l'Espérance de Tunis, après 48 heures seulement d'un voyage harassant au Congo (26 heures de vol au total entre aller et retour) y compris 8 heures d'escale à Casablanca). Ensuite, on lui a imposé Makram Lagguem, pour son match contre le Club Africain. Pourtant, le CSS a formulé une opposition à sa désignation vu les tristes antécédents de cet arbitre avec le CSS, ce qui a poussé ces derniers à le mettre sur la liste des arbitres indésirables pour lui arbitrer ses matches. Lagguem, imposé de force, allait rivaliser d'ardeur pour justifier les appréhensions du CSS. Un penalty imaginaire accordé au CA, un autre légitime ne fut pas sifflé au profit des camarades de Jéridi. Pis encore, il a toléré le jeu dur qui a fini par provoquer un grand gâchis avec la grave blessure (ligaments croisés) de Mohamed Ali Moncer. La faute du joueur clubiste (Agrebi) qui fut derrière la fin de la saison de ce jeune espoir du football national n'a pas même été sifflée par Lagguem. C'est trop de demander justice ? Lotfi Abdennadher n'a rien demandé de plus que l'on soit juste et équitable avec son équipe « Nous ne visons pas le titre mais la mise sur pied d'un ensemble hautement compétitif en mesure de redorer le blason du club et de concilier les puristes avec le beau football du bon vieux temps. Malheureusement, certains cherchent à nous mettre le bâton dans la roue et rivalisent d'ardeur pour faire avorter notre projet ». Il est inadmissible que des hommes fassent d'énormes sacrifices de tout genre au service de leurs clubs respectifs et au-delà pour le bien du football tunisien se voient dans la peau « d'accusés » à la place des vrais coupables. A bon entendeur, salut.