Prévue il y a près d'une année (mai 2012), avant même la prise en main de la direction du club sahélien par Ridha Charfeddine, l'Assemblée Générale évaluative n'a eu lieu finalement que vendredi , après que les experts commis par décision de justice aient remis leurs rapports il a y quelques semaines plus tôt. La période (01/07/2011 au 30/06/2012) sur laquelle portait cette expertise se rapportait en fait à la fin du mandat de Hamed Kammoun (3 mois), Hafedh Hmayed (8 mois) et Abdejlil Bouraoui (1 mois). Celle en revanche se rapportant au mandat de l'actuel CD étant exclue du champ de l'audit demandé par la justice. Plus tard, vers le mois de juillet il est prévu une AG à la fois évaluative et élective, qui dira si Ridha Charfeddine sera là encore ou pas. Bref, secoué par une crise d'ordre à la fois structurel et surtout financier du reste relativement grave, frôlant même la déroute totale, le club sahélien semble aujourd'hui grâce, de l'avis général, à la ténacité de son actuel président, passer ce cap difficile. Mais… Pour autant le rapport financier présenté par son trésorier Radhouane Zarrouk accuse un déficit record de près de 12 millions de Dinars ( Résultat global {01/07/2011-30/06/2012}: - 5 333.708 DT auquel il faut ajouter les Dettes courantes de l'ordre de 6 370.075 DT). Si ce déficit s'explique par une baisse drastique des produits du club ( produits de transferts, billeterie, sponsoring en retrait etc : 7 674 557 DT avec une variation par rapport à 2008 année de référence qui frôle les 35%) force est de reconnaitre que les charges ont crevé le plafond avec un montant de 13 008 265 DT. Cependant, en scrutant le rapport financier on s'aperçoit en fait que depuis l'exercice 2008 année « d'aisance financière » ( après la CL et la CMC au Japon et le départ massif de certains joueurs) les comptes du club tournaient rapidement vers le négatif , et les ressources vers le déclin. Cette situation relève pour le trésorier « d'un mauvais management administratif et surtout d'une gestion chaotique à tel enseigne que la rubrique charges des salaires atteignait à elle seule 90% du total des charges du club. La situation est devenue pratiquement ingérable vers le mois d'avril 2012 au point, rappelons-nous, que le local a été pris d'assaut par une frange du public manifestant leur total mécontentement. On connait la suite… Un rapport moral qui prête à confusion. Tout en rappelant que « s'il a accepté de prendre la présidence de l'ESS c'est d'abord pour redorer le blason du club , restaurer ensuite l'équilibre financier et enfin rassembler autant que faire se peut la famille sahélienne », le rapport moral présenté par le secrétaire général du club Adel Guith, a laissé entendre prématurément ( sinon comment peut-on en juger sans avoir à évaluer la situation financière de la période en question, càd celle de R. Charfeddine 01/07/2012- 30/06/2013) que le président et son CD ont bien atteint leurs objectifs même si le problème financier demeure entier ? C'est dire si la crise n'a en fait crée une confusion dans l'esprit des supporters qui restent inquiets quand à savoir qui prendre la relève à Charfeddine en juillet prochain ? Ou encore ce denier renouvellera-t-il sa candidature pour un autre mandat, complet celui-là ? Bref, de tout cela le rapport restera muet histoire peut-être d'entretenir le suspense. Public : Dans l'expectative ! Si l'AG d'avant-hier n'a pas drainé la grande foule ( guère plus de 70 adhérents) c'est simplement en raison de son caractère évaluatif. Certes, cette désaffection du public n'est pas propre aux fans du plus grand club du Sahel mais reconnaissons-tout de même qu'eu égard à l'absence des anciens dirigeants du club ( seuls, des sept derniers présidents de l'ESS sur la période 1970-2013, Abdejelil Bouraoui et Othmen Jenayeh étaient présents avant- hier), celle du public est au moins compréhensible. Assistance relativement faible, les interventions le furent également pas plus de six adhérents ont demander à prendre la parole pour notamment s'entendre dire que « l'actuel président est tombé à pic pour sauver le club d'une faillite totale » ou encore « que le président doit regarder vers les autre sections et surtout les jeunes » mieux « que Ridha Charfeddine ne doit pas oublier les anciens » etc… Vers la fin de l'AG le président las d'être toujours seul à mener la barque finira par lâcher « qu'en dépit de tout la situation financière du club reste inchangée et qu'un homme seul ne peut supporter à jamais la charge ». Quelles solutions ? Cette période de liesse avec des titres déjà acquis et d'autres probablement en passe de l'être, les dirigeants étoilés ne doivent pas se voiler la face. L'Etoile a besoin des siens. Sadok SLIMANE OK Une seule mensualité depuis le début de la saison ! Les joueurs keffois ainsi que tous les membres des staffs technique, administratif et médical déplorent une situation financière des plus dramatiques. Il ne peut en être autrement quant on sait que depuis la début de l'exercice, tout ce beau monde n'a perçu qu'un salaire d'un mois ! Ce qui motiva dans une large mesure le forfait Keffois la ronde précédente devant le CA à Radès. Le président Riadh Mouelhi seul unique maitre à bord avec le départ de tous les membres de son BD ne pouvant gommer la lourde ardoise, tous les employés de l'OK se sont tournés donc vers le comité des litiges au sein de la FTF pour trouver une solution à cet épineux problème. Sachant que cette instance est en mesure de prélever des redevances du club keffois et de payer de la sorte les créanciers appartenant au club. Les dossiers avec preuves à l'appui sont à la constitution de la part des employés. Pourvu que les instances les étudient rapidement et débloquent dans les plus brefs délais les fonds car la situation des belligérants est vraiment dramatique.