Intervenant dans une avalanche d'imposition et de révisions à la hausse des prix homologués, la redevance de 1% sur les revenus et les chiffres d'affaires de certaines catégories de personnes physiques et morales, instituée en vertu de l'article 63 de la loi de finances de 2013, au profit de la Caisse générale de compensation, continue de susciter beaucoup de réserves aussi bien chez les concernés qu'auprès de la masse des citoyens. Comme les nombreuses autres mesures du genre, à l'instar de la majoration des prix des carburants, cette redevance ne manquera pas d'avoir des répercussions à la hausse sur les prix des produits et prestations de services fournis par le secteur concerné, tels que les prix des boissons et autres produis servis et vendus par les salons de thé, les café de 2ème et troisième catégories et les pâtisseries. Ainsi, ce sera, en définitive, le consommateur qui paiera la facture, au moment où cette disposition a été prise sous prétexte de soutenir le système de subvention des prix des produits de consommation de base. En effet, outre les personnes physiques dont le revenu annuel net dépasse 20 mille dinars, cette redevance concerne les espaces de loisirs, les boites de nuits ne relevant pas d'établissements touristiques, les restaurants classés, les cafés de deuxième et troisième catégories, les salons de thé et les pâtisseries. Ces établissements sont tenus de payer, à ce titre, 1% de leurs chiffres d'affaires. La mesure touche également certaines voitures puissantes lors de leur premier enregistrement dans une série tunisienne, ainsi que les résidents des hôtels touristiques tenus de payer 2 dinars, à ce titre, pour chaque nuitée, en Tunisie. Les passagers des avions sont tenus aussi de payer, à ce titre, 2 dinars 500 chacun, lors de leur embarquement dans un aéroport tunisien. Logique incompréhensible A cet égard, les commentateurs ne comprennent pas la logique qui inspire de telles politiques, s'étonnant que le gouvernement tunisien ait procédé à l'institution de toute cette imposition et aux révisions à la hausse des prix homologués, sans penser à leurs répercussions générales, car la taxation provoque, souvent, une réaction en chaine au niveau des prix, avec des conséquences évidentes sur les relations sociales et l'équilibre social, en général, à moins d'être très étudiée. C'est ce qui s'est produit à travers les divers mouvements de protestations menés ou programmés contre les nouvelles mesures signalées. Une austérité budgétaire est préférable au budget faussement ‘'populiste'' basé sur des manipulations incongrues de l'impôt et de la fiscalité, comme le budget tunisien de 2013, ont fait remarquer certains analystes. Par le truchement de leurs répercussions, à la hausse, sur les prix de vente au public, ces mesures qui semblent taxer les riches au profit des pauvres, ont un effet contraire à l'objectif visé.