Sept partis centristes ont annoncé, hier, leur fusion avec l'Union Patriotique Libre (UPL). Cette fusion est une première étape vers la création d'un Parti patriotique centriste démocratique unifié. Ces partis sont « La troisième voie », le Parti de la gauche moderne, le mouvement « Citoyenneté », le Parti libéral tunisien, le Parti de l'alternative démocratique (Al-Badil), le mouvement de la citoyenneté et de la justice et le parti « Voix de la volonté ». Selon le président de l'UPL Slim Riahi, cette initiative vise à rassembler les partis centristes dans le cadre d'une vision politique unifiée visant à mettre en place un pôle centriste modéré. Devant un parterre de journalistes, Riahi a précisé que cette initiative est ouverte à tous les Tunisiens qui se sont lassés des tiraillements politiques et veulent aborder l'avenir, forts d'une panoplie de valeurs et de principes propres à favoriser la réussite de la révolution et la relancer l'économie. «La Tunisie a, plus que jamais besoin, de ce pôle », a-t-il lancé, estimant que la relance de l'économie nationale est un défi prioritaire qui doit être relevé urgemment pour éviter l'écroulement de l'édifice démocratique. D'après Ahlem Kamarji, membre du Conseil des secrétaires de l'UPL, ces partis se sont mis d'accord sur une approche commune pour édifier un parti politique patriotique centriste et ont signé un document à ce sujet. Le parti patriotique centriste, a-t-elle expliqué, va opter pour des solutions alternatives sur la base d'une approche réaliste visant à édifier une économie diversifiée et cohérente, à instaurer une justice sociale, à promouvoir le dialogue social et à mettre en place une Constitution démocratique consensuelle garante des droits sociaux, économiques, civils et politiques. Les partis ayant rejoint l'UPL ont lancé une initiative baptisée « La Tunisie d'abord , la Tunisie toujours ». Cette initiative vise à mettre en place un projet de coordination et de dialogue destiné à sous-tendre le processus de développement dans le pays. Le président du parti « la troisième voie » Salah Chouaib a expliqué que cette initiative vise à élargir le dialogue, à élaborer une vision commune pour ce qui reste de la phase transitoire et à créer une alliance nationale pour mettre en place une feuille de route claire.
Ennahdha va intenter une action en justice contre Sofiène Ben Farhat L'élu du mouvement Ennahdha, Walid Bannani, a indiqué, hier, en séance plénière à l'ANC (Assemblée nationale constituante) que son parti et les constituants du bloc d'Ennahdha vont intenter une action en justice contre le journaliste Sofiène Ben Farhat suite à ses déclarations, mercredi, sur le plateau de Nesma TV. Dans ses déclarations, Ben Farhat avait indiqué qu'une violente altercation avait éclaté dans le hall de l'Assemblée entre quatre élues du mouvement Ennahdha suite à une divergence d'opinion autour de l'initiative du chef du gouvernement démissionnaire Hamadi Jebali, ce qui a causé la destruction de deux caméras propriété de l'Etablissement de la télévision tunisienne (ETT) dont le coût est estimé à quelques milliers de dinars. De son côté, la député Amel Ghouil (Ennahdha) a condamné, lors de la plénière d'hier, les déclarations de Ben Farhat et menacé de le poursuivre en justice, ajoutant que tous ses propos étaient sans fondements. Par ailleurs, la présidence de l'Assemblée nationale constituante (ANC) a exprimé, dans un communiqué, sa désapprobation et son étonnement vis-à-vis des déclarations de Ben Farhat et a démenti qu'un technicien de la télévision tunisienne ait contacté la présidence de l'Assemblée pour réclamer des dédommagements pour son équipement, invitant la direction générale de l'ETT à ouvrir une enquête à ce sujet. Contacté par l'Agence TAP, le journaliste Ben Farhat a affirmé qu'il détient la liste des élues qui auraient eu des altercations, il y a quinze jours, et connaît un témoin disposé à confirmer les faits.