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La constitution d'un front démocratique élargi est une urgence pour faire face à Ennahdha
Hayet Hamdi, universitaire et leader au Front Populaire
Publié dans Le Temps le 20 - 01 - 2013

Les rapprochements du Front Populaire avec « Al Massar » et « Al Jomhouri » donnent à penser qu'une prise de conscience est en train de s'opérer dans le camp des forces démocratiques. La coordination de leur action le 14 Janvier, très visible sur le terrain, laisse prévoir de nouvelles rencontres avec d'autres partis et l'élargissement du Front qui, d'après l'une de ses leaders, Hayet Hamdi, se définit par son extensibilité.
Notre invité voit que la constitution d'un front démocratique élargi est plus qu'une nécessité, c'est une urgence. On doit s'activer pour faire face à « Ennahdha » et consorts qui tentent, par tous les moyens, de saboter le processus démocratique, selon elle.
Le Temps : la rencontre du Front Populaire avec « Al Jomhouri » et « Al Massar » va-t-elle se poursuivre et prendre d'autres formes plus évoluées ? Et pourrait-elle s'élargir pour regrouper d'autres partis politiques comme « Nida Tounes » ?
-Madame Hayet Hamdi : l'objet de cette rencontre c'est une tâche pratique et précise effectuée sur le terrain et qui est, en particulier, la lutte contre la violence politique. On s'est entendu aussi sur un seuil minimum commun ; cette plateforme, qui est un acquis pour les trois parties, peut se poursuivre et se développer. Si l'on se mettait d'accord sur la manière de gérer cette période transitoire en vue d'instaurer une vraie démocratie, l'agenda politique, la loi électorale et le modèle social, cette base pourrait se maintenir et se renforcer avec nos amis de « Al Massar » et « Al Jomhouri », car, pour ce qui est du mode de vie social, nous partageons la même conception. Quant à l'éventuelle rencontre avec « Nida Tounes », une pareille question devrait être tranchée au niveau central et discutée d'une manière approfondie. Notre Front est ouvert à toutes les forces démocratiques et progressistes, toutefois, on ne peut accepter l'intégration d'une partie qu'à condition qu'elle adopte notre plateforme économique, sociale et politique, comme on ne peut coordonner notre action à celle d'un autre parti que si nous nous recoupons sur certains points.
Notre Front est extensible, il est ouvert à toutes les forces politiques qui partagent notre plateforme
-Peut-on s'attendre à de nouveaux renforcements de votre effectif au sein du Front?
- Nous sommes en discussion avec le Mouvement du Peuple qui a participé avec nous dans l'élaboration de la plateforme politique et la plupart des référentiels théoriques. Nous dialoguons, également, avec « El Kotb » (Le Pôle) et l'Alliance Démocratique. Tous ceux qui acceptent notre plateforme et partagent notre conception à propos de ce qui reste de la phase transitoire seront les bienvenus, les discussions se poursuivent avec plusieurs partis et le Front va s'élargir encore, car nous sommes persuadés qu'il est un projet national qui tend à sauver le pays de la situation chaotique dans laquelle il sombre.
-Vous avez annoncé, il ya des mois, que le Mouvement du Peuple vous rejoindrait, alors qu'il continue à agir en solo et l'initiative au dialogue national qu'il vient de lancer en est la parfaite illustration.
-On est encore persuadé que la place naturelle du Mouvement du Peuple est à l'intérieur du Front Populaire à moins qu'il ne décide de s'isoler de la vie politique, et je ne pense pas qu'il choisisse cette voie. Il refuse de faire des alliances avec « Ennahdha » et ses satellites, « Nida Tounes », l'Alliance Démocratique, pratiquement tous les partis, et il ne lui reste, logiquement, que le Front dans l'édification duquel il a apporté sa contribution comme je l'ai précisé. Pour ce qui est de l'initiative à laquelle nous étions invités, nous avons, clairement, exprimé notre position : nous sommes pour l'activation de celle de l'UGTT à propos de laquelle nous avons présenté une feuille de travail dont la plupart des points et idées ont été retenus et intégrés dans celle de la centrale syndicale dont l'initiative reste de loin préférable à toutes celles émanant de partis politiques. Il aurait été préférable que le Mouvement du Peuple s'inscrive dans le cadre de cette initiative au lieu d'en proposer une autre. Ce que je dis s'applique aussi à celle du président de la République, car, contrairement à ce que pense Mr Marzouki, l'association syndicale est de loin préférable à la présidence. L'UGTT est l'organisation qui a encadré la Révolution et tous les mouvements de protestation sociale et politique. Elle est la tente qui rassemble tous les partis et toutes les tendances démocratiques.
L'initiative de l'UGTT est,
de loin, préférable à celles émanant des partis ou de la présidence de la République
-Et qu'est-ce que vous pensez de la signature par l'UGTT du pacte social ?
-Nous avons dit que ce pacte social était conclu en l'absence d'un pacte politique, alors que dans n'importe système politique moderne, le premier ne peut se faire qu'après avoir réalisé le second. Non seulement ce pacte social ne remplit pas cette condition, mais il est établi sur une base économique et sociale fragile et à un moment où l'organisation patronale (l'UTICA) connaît de profondes divergences. C'est pourquoi nous sommes persuadés que l'effet de ce pacte social sera limité.
-Comment se situe le Front Populaire par rapport au remaniement ministériel prévu?
-Comme l'a dit le camarade Hamma Hammami, le porte-parole du Front, le tapage médiatique ne reflète pas l'importance de l'opération, il dépasse de loin l'intérêt de ce remaniement. Nous avons proposé, il y a des mois, la dissolution du gouvernement actuel et la constitution d'un gouvernement de crise, limité en nombre et comprenant des compétences nationales et indépendantes qui permettrait à l'ANC d'achever la constitution et qui serait chargé de gérer la période restante de la transition jusqu'aux élections. Le remaniement ministériel annoncé plusieurs fois et, indéfiniment, reporté à des dates indéterminées, ne pourrait être qu'une manœuvre politique de la part de la « Troïka » et, principalement, « Ennahdha ». C'est un moyen détourné qu'ils emploient pour ne pas fixer une date précise pour les élections. On a même avancé celles de 2014 et 2015. Donc, ce remaniement n'aura d'effet qu'au niveau des atermoiements concernant la fixation de cette date capitale et l'instauration des instances qui vont permettre la réalisation des élections démocratiques conformément aux conditions que nous avons réclamées.
Un pacte social ne pourrait être conclu que sur la base d'un pacte politique
-La mise en place de ces instances sont-elles suffisantes pour le déroulement de ces élections ?
-Le 14 Janvier, nous avons manifesté avec nos amis de « Al Massar » et « Al Jomhouri » pour dénoncer un problème qui fait souffrir tous les Tunisiens qu'ils soient activistes politiques ou de simples citoyens, à savoir la violence répandue dans tous les secteurs, tous les domaines et toutes les régions du pays. Et tant qu'il y a une violence politique, économique, symbolique et morale, une violence contre les citoyens, il n'est pas possible d'organiser des élections. C'est pourquoi j'ai dit que le pacte social doit être précédé d'un pacte politique qui mettrait une limite à la théorie de la bousculade sociale, dans laquelle nous voyons une incitation au massacre, elle invite les citoyens à s'entretuer, c'est elle qui est la cause de cette violence qui s'installe parmi nous. Sans ces conditions, ces élections ne pourraient pas se dérouler dans un climat démocratique.
-Mais « Ennahdha » et ses alliés ne l'entendent pas de cette oreille, ils ne sont prêts ni à dissoudre les « ligues de protection de la Révolution », ni à renoncer aux ministères de souveraineté. Quelle est votre alternative face à ces refus catégoriques?
-Je pense que « Ennahdha » s'est isolée elle-même beaucoup plus qu'il ne faut et que, par conséquent, elle va se trouver contrainte de revenir à la table de dialogue, elle n'a pas d'autre alternative. Actuellement, elle persiste à considérer que ce qu'on appelle « ligues de protection de la Révolution » représentent la « conscience » de cette dernière et dans lesquelles, nous, nous voyons celle de « Ennahdha » qui en mesure seule le degré de révolutionnarisme. Elle prétend qu'il n'est pas possible de les dissoudre, légalement, alors qu'en réalité il existe une issue légale qui est le gèle des activités de ces associations et le jugement de ceux de ses membres qui sont impliqués dans des actes de violence. C'est ce qu'elle est tenue de faire si elle tient, vraiment, à réintégrer le terrain politique dont elle s'est exclue délibérément. La deuxième condition est la fixation d'une date précise pour les élections et la rupture avec la politique de procrastination. Personnellement, je suis convaincue que seul un front démocratique élargi est susceptible d'imposer à « Ennahdha » toutes ces conditions relatives à la tenue des élections et au climat démocratique de leur déroulement et l'empêcher de poursuivre ce feuilleton que les citoyens ne supportent plus.
La théorie de la bousculade sociale est responsable de la violence politique qui sévit dans le pays
-Où est le rôle de l'ANC dans tout cela ?
-Le problème de la Constituante ne date pas d'aujourd'hui. Elle a dévié, depuis son entrée en exercice, de l'objectif fixé, préalablement, à savoir l'élaboration d'une constitution démocratique. Elle s'est écartée de cette mission primordiale et s'est mise à légiférer, exécuter, visiter les régions, contrôler le travail du gouvernement, etc. En fait, ce dernier a fait tout son possible pour mettre la pression sur l'ANC afin de prolonger au maximum cette période de transition, ce qui veut dire que les difficultés de cette dernière ne sont pas seulement d'ordre chronologique mais également politiques. « Ennahdha » a impliqué l'Assemblée Nationale Constituante dans son propre agenda.
-Mais l'ANC n'est pas si innocente que cela. Loin de ces considérations, strictement, politiques, son comportement dénote une certaine nonchalance à l'égard des intérêts de ceux qui les ont élus comme l'augmentation des salaires, par exemple.
-Nous ne mettons pas en cause la légitimité de l'ANC qui est la seule autorité élue par le peuple. Toutefois, ce dont nous doutons c'est la tendance de son président à la soumettre à une volonté politique qui est censée dépendre de la constituante. Le renoncement de cette instance souveraine à tous ses pouvoirs et à toutes ses prérogatives et son désistement en faveur de celle-ci l'a amenée s'assujettir à un agenda politique qui lui est étrangère. Au lieu de défendre son indépendance vis-à-vis du gouvernement et tourtes les autres forces qui veulent l'inféoder, le président de l'ANC décide des augmentations de primes à 2h du matin pendant que le peuple souffre de la misère surtout dans les régions de l'intérieur. Cette décision a provoqué un vaste mécontentement populaire. Personnellement, je ne culpabilise pas les députés constituants, dans cette affaire mais plutôt le président qui en assume seule la pleine responsabilité. Au reste, il a provoqué une déception même au sein de son propre parti par cette mesure et, également, par le parcours qu'il a prescrit à l'ANC depuis sa nomination.
« Ennahdha » a impliqué l'Assemblée Nationale
Constituante dans son propre agenda
-Ne voyez-vous pas que la liberté de la presse vive une nouvelle épreuve ces jours-ci ?
-C'est ce qu'on doit comprendre quand un responsable vient vous dire qu'il faut arrêter les émissions contre « Ennahdha », et là, je veux parler du secrétaire d'Etat de l'immigration qui a intimé l'ordre à la journaliste Amel Chahed, animatrice de l'émission «Bitawqit El Oula» sur la chaîne Al Wataniya 1 de ne plus diffuser de tels programmes. « Ennahdha » veut mettre les médias à genoux, car ils constituent un moyen électoral, grandement, efficace, elle tente de mettre la main dessus pour les utiliser dans sa propagande politique afin de s'assurer le résultat des élections. Cette nouvelle campagne contre les médias a commencé le 14 Janvier, alors qu'on croyait que ces derniers allaient, enfin, trouver leur voie avec la haute instance indépendante de l'information qui était en cours de se constituer. Pendant que nous nous attendions à la fin du calvaire des journalistes, deux d'entre eux sont agressés le jour de la deuxième commémoration de la Révolution et qui sont Néji El Bghouri et Zied El Héni, connus pour leur militantisme pendant les années de braise. Cela montre à l'évidence qu'il existe chez « Ennahdha » une intention de faire dépendre les médias de sa volonté. L'expression de « médias de la honte » désigne ceux qui ne sont pas soumis à ses désirs et, en particulier, ceux de son président Rached Ghannouchi. Lorsqu'on voit le refus, au sein de l'ANC, de l'expression de « instance indépendante de la justice » et « instance indépendante des élections » après des débats houleux où El Bhiri a fini par imposer son avis et décréter leur suppression, on comprend, aisément, les intentions de « Ennahdha » qui sont l'obédience de la justice, des médias et de l'instance des élections. Elle est en train de manœuvrer pour gagner du temps, s'approprier ces trois autorités, qui constituent le socle pour des élections démocratiques, et les diriger dans le sens qu'elle veut.
Les médias sont en train de subir une offensive de la part « d'Ennahdha » qui veut les inféoder
-Pourquoi cette campagne contre les médias intervient-elle à ce moment précis ?
-Parce qu'elle voit que les médias sont devenus libres, et des médias libres la dérangent de même qu'une justice libre, car c'est elle qui est habilitée à vérifier les appels pendant les élections et qui pourrait annuler ces dernières au cas où elles seraient truquées, par exemple. L'indépendance de l'instance des élections n'arrange pas non plus « Ennahdha », c'est pourquoi sa constitution est soumise à des quotas partisans à l'image de ce qui se passe au gouvernement, et on n'a qu'à voir le taux des nommés et celui des élus en son sein pour s'en rendre compte. Tout ce que fait le parti au pouvoir menace la transparence des élections, il tente de disposer des rouages de l'Etat pour asservir l'administration dont il refuse la neutralisation comme il refuse celle des mosquées. Parce qu'il se représente bien le poids de la première qui a fait ses preuves pendant les moments extrêmement délicats où elle a évité l'effondrement du pays lorsque l'Etat était absent, comme il voit dans les mosquées des centres de propagande électorale pour lui.
« Ennahdha » met la main
sur les rouages de l'Etat pour maîtriser l'opération électorale
-Comment vous commentez la qualification de Hamadi Jebali de l'élite tunisienne?
-Sa fameuse phrase « Notre malheur réside dans notre élite » traduit le constat amer fait par « Ennahdha » qui a, enfin, réalisé une vérité à laquelle elle ne s'attendait pas : l'élite tunisienne est en rupture totale avec elle. Cette élite a ses traditions démocratiques, civiques, modernistes... « Ennahdha » voit dans toutes ces caractéristiques un écueil majeur l'empêchant à continuer son règne et une menace très sérieuse pour son discours obscurantiste. Donc, le malheur du peuple tunisien ce n'est pas son élite, mais « Ennahdha », et je compare les tribulations que vit la première à celles connues par Averroès face aux fanatiques de son époque. C'est, vraiment, paradoxale que cette élite, la fondatrice de la modernité, de l'esprit éclairé, de la pensée, de l'école, de l'intelligence tunisienne... soit traitée de la sorte par celui qui est la vraie source du malheur. Hamadi Jebali est effrayé par toutes ces prouesses réalisées par notre élite.
L'élite tunisienne représente une vraie menace pour le discours obscurantiste
« d'Ennahdha »
-Qu'est-ce qu'il en est du congrès constitutif du Front Populaire ?
-Sa tenue était prévue pour le mois de janvier, mais le calendrier nous a obligés à le reporter au début du mois de février prochain, nous avons préféré privilégier la deuxième commémoration de la Révolution. En d'autres termes, il n'y a pas de raisons politiques pour ce retard, mais tout simplement des questions d'ordre technique.


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