Le ministre des Affaires sociales , Khélil Ezzaouia, évoque,toutefois, un accord préliminaire dont le contenu serait annoncé aujourd'hui ! Le dernier mot reviendra, dans tous les cas, à la commission administrative de la centrale syndicale L'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a démenti, hier, les informations selon lesquelles un accord prévoyant l'annulation de la grève générale à laquelle a appelé à la centrale syndicale demain. "La réunion tenue entre des membres du Bureau exécutif de l'UGTT et des représentants du gouvernement n'a pas abouti à un accord. La grève générale est toujours maintenue", a affirmé le porte-parole officiel de la centrale syndicale,Sami Tahri, au cours d'une conférence de presse tenue hier soir au siège de l'UGTT. Et d'ajouter: "tout ce qui a été rapporté sur un compromis entre les deux parties et du pur intox. Nous n'avons rien de concret jusqu'ici". Revenant sur des déclarations attribuées à Belgacem Ayari, secrétaire général de l'organisation chargé du secteur privé selon lesquelles un accord a été trouvé, M. Tahri a fait savoir que les déclarations du responsable syndicale à une radio privée ont été "mal interprétées". Il a également déploré le fait que des sites Web proches du gouvernement, dont la page Facebook officielle, aient fait état d'un accord prévoyant l'annulation de la grève. Accord Le ministre des Affaires sociales , Khélil Ezzaouia, a évoqué ,toutefois, un accord préliminaire dont le contenu serait annoncé aujourd'hui. " Le gouvernement et l'UGTT sont parvenus à un accord susceptible d'annuler la grève générale prévue demain sur tout le territoire", a-t-il indiqué , sans révéler le contenu de l'accord en question. Selon le ministre, le contenu de l'accord sera soumis à la commission administrative de l'UGTT et à la Présidence du gouvernement. En cas de feu vert de la part de la commission administrative de la centrale syndicale et de la Présidence du gouvernement, une cérémonie officielle de signature de l'accord devrait se tenir, selon m. Ezzaouia, aujourd'hui vers le coup de 11 heures. Des pourparlers entre le gouvernement et l'UGTT ont eu lieu, hier, dans le but de trouver un compromis susceptible d'annuler la grève générale prévue jeudi pour dénoncer une attaque perpétrée par des militants islamistes contre les locaux de la centrale syndicale. Médiation Le Président de l'Assemblée Constituante (ANC), Mustapaha Ben Jaâfer, est à l'origine de cette nouvelle tentative de médiation entre l'organsiation ouvrière et le gouvernement. Une médiation conduite par l'ancien dirigeant syndicaliste et l'ex ministre, Ahmed Ben Salah, avait échoué durant le week-end. La principale revendication de l'UGTT est la dissolution de la Ligue de protection de la révolution, une sorte de milice aux méthodes brutales soutenant, selon les syndicalistes, le parti islamiste Ennahdha qui dirige le gouvernement .Les syndicalistes accusent cette ligue d'avoir attaqué dans l'impunité la semaine dernière un cortège de l'UGTT, poussant sa direction à appeler à une grève nationale pour forcer le gouvernement à démanteler cette organisation. Dans son histoire, l'UGTT, qui revendique un demi-million de membres, n'a appelé qu'à une seule grève générale nationale, en 1978 et dont la répression a fait des dizaines de morts.