Troisième victoire d'affilée de l'Espérance de Tunis sur un score à priori rassurant devant des joueurs keffois qui n'ont eu que leur courage à lui opposer. Encore une fois, l'équipe de Bab Souika s'est présentée sans plusieurs titulaires : Y. Msakni, Traoui, Bouazzi et Njeng alors que Ragued et Aouadhi se trouvaient sur le banc des remplaçants tout comme Jouini ; tous trois feront leur entrée en cours de jeu. Flagrant déséquilibre des forces en présence Une première mi-temps à sens unique, comme attendu du reste, les visiteurs se contentant d'occuper leur zone alignant un double rideau défensif ne laissant que Saber Trabelsi à la pointe de l'attaque sans pour autant dépasser la ligne médiane. Un dispositif axé sur une prudence excessive qui ne prendra fin qu'après l'ouverture du score par les « Sang et Or » à la 64ème minute. Optant pour la première fois pour le 4-4-2 avec un seul pivot et deux attaquants, l'Espérance de Tunis buta sur une défense bien organisée et déployant tous les moyens pour gagner du temps : pas moins de onze simulations de blessures tout le long de la rencontre. Nous avons donc assisté, à notre corps défendant, à un match entre une équipe qui attaque et une autre qui défend sans que la première parvienne à concrétiser sa domination au tableau d'affichage. Les opportunités de marquer étaient certes nombreuses côté espérantiste mais il a manqué à plusieurs reprises à Clottey comme à Ayari et Afful ce timing qui leur aurait permis de tromper une défense keffoise solidaire et qui n'en demandait pas plus.
Fraîcheur et créativité retrouvées Changement de décor en seconde mi-temps, période au cours de laquelle Nabil Maaloul a opté simultanément pour le 4-3-3 avec les rentrées de Jouini, troisième attaquant aux côtés de Blaïli et Clottey puis au 4-2-3-1 avec le remplacement de Chemmam par Ragued (Afful reculant d'un cran pour occuper le flanc gauche de la défense) et la rentrée de Aouadhi en remplacement de Clottey. Du coup la machine espérantiste s'est remise en branle grâce notamment au jeune Jouini qui a apporté beaucoup de fraîcheur et de créativité au jeu de l'équipe outre le fait d'avoir ouvert les portes de la victoire à ses co-équipiers en ouvrant le score. La suite de la rencontre ne posera plus de problèmes aux « Sang et Or » qui ajouteront trois autres buts dont un de Aouadhi injustement refusé et par Clottey et Mouelhi tout en loupant plusieurs autres opportunités de marquer.
Une équipe en mesure de faire beaucoup mieux Et l'Olympique du Kef dans tout cela ? Les protégés de Mohamed Kioua n'ont réagi qu'après le premier but de l'Espérance de Tunis laissant entrevoir de belles choses à l'image de cette reprise de la tête de Bousselmi qui a mis en grande difficulté Ben Chérifia. C'est toujours ce genre de réflexes qu'adoptent les équipes moins nanties qui ont à faire à celles supposées, à raison ou à tort, plus fortes qu'elles rencontrent. Celui de ne réagir qu'après avoir encaissé un but. Et
Au détriment de la qualité du football pratiqué qui prend un sale coup. Les Keffois n'ont pas été aussi mauvais à partir du moment où ils ont adopté un jeu beaucoup plus orienté vers l'avant. Partant du fait qu'ils possèdent un ensemble capable de développer un jeu d'assez bonne facture et en Bousselmi et Trabelsi deux joueurs en mesure de donner au compartiment de l'attaque la percussion recherchée dans les matches au cours desquels l'équipe sera beaucoup moins sollicitée que dimanche dernier. Rafik BEN ARFA
Nabil Mâaloul : « Détracteurs ? Non, plutôt des jaloux ! » « Naturellement je suis satisfait de cette troisième victoire de rang obtenue devant un adversaire amassé dans ses derniers retranchements et fermant toutes les issues comme ce fut le cas lors de nos deux autres matches et comme il en sera ainsi dans le futur du moment que personne ne peut suivre la cadence et le rythme endiablés imposés par l'Espérance. A nous de patienter et de trouver les solutions pour déverrouiller ces blocus.Content pour la réussite de Jouini et Clootey car seuls les buts inscrits pour leurs premiers balbutiements avec les séniors sont de nature à leur donner des ailes et leur conférer pleine confiance en leurs énormes moyens. Le public a le droit de manifester son courroux quand bon lui semble mais pas en s' immisçant dans le choix des tireurs des penalties. Mouelhi est notre premier tireur et nous avons une liste bien codifiée à l'avance pour les tireurs de ces sentences et tous les joueurs doivent la respecter.Khaled Ayari n'a que 22 ans et on continuera à l'encourager.
Non, je ne considère pas ce sans faute, quoiqu'il me comble d'aise, comme étant la meilleure réponse à mes détracteurs du moment que je les appellerai plutôt des jaloux ! Des envieux du parcours inégalable de l'Espérance et des 18 titres personnels que j'ai glanés jusque là dans mon escarcelle ce qui n'est pas une mince affaire et je figure parmi les rares « joueurs-entraineurs » dans le monde à me targuer d'un pareil palmarès aussi fourni et étoffé. Cependant je n'alloue pas ne serait-ce le moindre iota de semblant d'intérêt à ces obsédés les laissant ronger leur frein à leur aise et se morfondre dans leurs ressentiments les minant avec force. Dieu est grand et il me préservera contre tous les maux, toutes les mauvaises graines, Inchallah »
Mustapha Kioua : « Pas facile de contenir l'Espérance ! » « Je ne suis pas surpris ni alarmé par cette défaite du moment que croiser le fer avec le champion de Tunisie dans ses murs n'est pas de la tarte. Une équipe solide, complète dans tous ses compartiments et aller la chercher voire lui tenir tête relève de l'utopie, de la chimère. La différence de niveaux, la qualité des joueurs, la valeur technique, l'expérience, le métier ont basculé inexorablement en faveur de nos vis-à-vis et c'était prévisible du reste. Nous n'avons pas à rougir de cette déconvenue et devons continuer à travailler tout en attendant le futur mercato pour nous renforcer à tous les niveaux car nos trois compartiments sont encore en quête de recrues de valeur. Mais encore faudrait-il disposer des fonds financiers idoines pour le faire ! ».