Nous voilà enfin arrivés à cette méga échéance mettant aux prises les champions d'Afrique en titre, le club le plus glorieux et le plus titré du pays aux ahlaouis du Caire.Et tous les férus du beau jeu, de se frotter les mains à la perspective d'une empoignade haute en couleurs et riche en duels technico-tactiques telle une passionnante partie d'échec. Au match aller, notre représentant a sorti une prestation époustouflante de brio grâce à une stratégie finement et intelligemment mise en place par le fourbe et non moins rusé Nabil Maaloul. Et n'en déplaise aux éternels insatisfaits, l'Espérance aurait pu rentrer au bercail ce jour là avec carton plein si d'aventure l'arbitre avait accordé à Bouazzi son but des plus réguliers et si Nabil Maaloul avait eu l'opportunité de disposer comme il le préconisait de ses trois changements. A souligner pour la petite histoire que trois blessures le contraignirent à chambarder son plan d'approche initial concernant notamment les substitutions. Hécatombe d'absences Pour cette seconde manche à la maison, le mauvais sort s'est abattu sur le groupe avec un acharnement frisant le cinisme. Sameh Derbali et Afful suspendus pour avoir récolté un second carton jaune à Alexandrie. Quand on connaît l'apport inestimable du flanc droit dansla manœuvre espérantiste, on se rend compte du risque patent de voir les locaux évoluer en unijambistes quoique Maaloul sur nos colonnes jeudi s'en soit énergiquement défendu assurant que les équilibres du groupe seraient respectés. Youssef Msakni également ne sera pas de la partie et remplacer l'un des meilleurs joueurs du monde ne sera pas de la tarte en dépit de tout le respect que nous devons au banc « sang et or ». Cerise sur le gâteau, Mejdi Traoui et peut-être Aymen Ben Amor sont hors service pour blessure, excusez du peu ! Ce qui contraignit Maaloul qui escomptait utiliser Mouelhi au flanc droit de la défense et associer Traoui et Radued au milieu à revoir au pied levé sa copie. Il est donc fort probable que Mouelhi garde sa place à la récupération avec apparition de Chaker Zouaghi,Oussama Boughnmi voire Saifallah Hosny à la place de Derbali. Pas de changements notables devant avec Youssef Blaili relevant Youssef Msakni le grand absent dans l'affaire. Une occasion en or pour l'algérien pour justifier dans un match grandeur nature toute l'étendue de son talent et tout le bien que l'on pense de lui. Une équation à plusieurs inconnues Un dilemme ne manquerait pas de tarauder « normalement » l'esprit d'un groupe ayant réussi une parité (1-1) en déplacement : Se contenter de gérer en attentistes sachant que l'adversaire est contraint de faire le jeu, d'avancer et donc de se découvrir et lui porter alors un contre fatal mettant à profit les espaces qu'ils ne manquerait pas de concéder derrière. Ou l'agresser d'emblée, le faire douter et trancher une bonne fois pour toute l'affaire car le risque d'un but assassin est toujours possible. (Le souvenir de mésaventure du CSS étant toujours vivace dans les esprits). Cependant Nabil Maaloul a choisi son camp dès le coup de sifflet final d'Alexandrie en déclarant aux siens qu'ils y avaient perdu (0-1) et qu'ils se devaient à la maison d'effacer cette ardoise. Le décor est donc planté et l'Espérance aura une vocation offensive d'entrée de jeu comme à sa coutume du reste. Avec de la réussite et l'apport des 40 mille inconditionnels attendus, notre représentant est en mesure de plier l'affaire dès la première période et d'offrir au pays pour la première fois de son histoire un second titre africain majeur. Et c'est tout le mal que nous souhaitons aux « sang et or » pour conclure. Formation probable Moez Ben Chrifia, Chaker Ghzal ( Saifallah Hosny, Oussama Boughanmi), Mohamed Ben Mansour, Walid Hichri, Khalil Chammam, Khaled Mouelhi, Houcine Ragued, Youssef Blaili, Karim Aouadhi, Wajdi Bouazzi, Yannik Njeng.
Younès Selmi «L'arbitre marocain ? Il ne faut pas le chercher» Bouchaïb El Ahrach, né le 5 septembre 1972 (40 ans) à Tétouan, est le meilleur arbitre international marocain de football. Arbitre de la FIFA depuis 2008, il officie en Coupe d'Afrique des nations de football ; en 2010, il arbitre la demi-finale entre le Nigeria et l'Egypte. Le 08 septembre 2012, il arbitre le match aller Côte d'Ivoire-Sénégal (3ème tour), qualificatif pour la Coupe d'Afrique des Nations de football Afrique du Sud 2013. Il se distingue particulièrement au cours de cette rencontre, pour avoir accordé à deux partout un penalty (à la 80ème minute) très généreux suivi d'une expulsion d'un joueur sénégalais (Jacques Faty). Ce qui fit basculer totalement le match, permettant ainsi à la Côte d'Ivoire, qui était deux fois menée au score par le Sénégal, de marquer coup sur coup deux buts (dont le penalty transformé par Drogba) et de finalement s'imposer par 4 buts à 2. Coupe d'Afrique des nations de football 2010 dont la demi-finale Nigeria-Egypte Qualifications à la Coupe d'Afrique des nations de football 2012 dont le match Tunisie-Togo Trophée des champions 2011 entre l'Olympique de Marseille et le LOSC Lille Métropole Il a arbitré l'EST et l'ASO Chelef qui s'était terminé par la victoire de l'EST (3-2) ; également il a officié deux rencontres pour Al Ahly contre le Stade malien au Caire et Chelsea à Accra. 602 matches arbitrés au championnat duMaroc de 2000 en 2011. 201 matches dirigés dans la coupe du Trône de 2005 à 2009. Meilleur Arbitre Africain à la FIFA. Lors de ses derniers 56 matchs : 195 Cartons jaunes (soit 3,48 par match) et 17cartons rouges (0,3 ou une expulsion tous les trois matches). «C'est pratiquement une copie conforme de son homologue algérien Himoudi, avec l'expérience en plus. Forte personnalité et qualilités techniques et athlétiques très remarquables. Très chevronné, cassant, dur de caractère et ne tolérant aucune discussion. Il se considère comme le seul maitre à bord. Loyal et impartial mais il ne faut pas le chercher car il risque de très mal réagir».
L'œil de l'observateur Abdelmajid Gobantini «Les balles arrêtées seront déterminantes» «C'est une échéance très importante à plus d'un titre : Le sacre africain et la participation à la coupe du monde des clubs. Al Ahly est une grande équipe technique à l'expérience consommée et qui a bien joué la première manche. Seulement l'Espérance de Nabil Maaloul a atteint un pallier supérieur à toutes les écuries du continent. Il faudrait les harceler et les asphyxier d'emblée et ne point se contenter du score déjà acquis en Egypte. Le frustrant et non moins amer souvenir du CSS est encore vivace dans nos esprits. Les deux finales de suite de l'Espérance pèseront dans la balance volet capital confiance, assurance, fougue, allant. Contrairement à Al Ahly absent du dernier tour ces dernières années. Par ailleurs les 90' dans les jambes des joueurs à Béja sont très bonifiantes notamment sur le plan physique où ils ont terminé sur les chapeaux des roues. Nos balles arrêtées seront déterminantes car Chammam est devenu « monsieur 50% but » dans leur exécution. L'Espérance est la seule en Afrique à se targuer de pareil atout. Même en Europe, certaines grosses cylindrées ne parviennent pas à tenir la comparaison avec les « sang et or » à ce propos. En un mot, nous sommes plus aguerris, mieux armés pour nous succéder à nous-mêmes sur la cime du continent. J'ai pleinement confiance en Nabil quant aux choix qu'il fera pour pallier aux absences des Derbali, Afful et Youssef. Nous serons sacrés champions d'Afrique cela ne fait pas le moindre doute dans mon esprit.»
Walid Hicheri: «Déterminés à préserver le sacre»« Le mauvais sort ne cesse de s'abattre impitoyablement sur nous décimant notre groupe de façon alarmante. passe pour les absences de Derbali et Afful somme toute attendues car entrant dans nos plans avant même le déroulement de la première manche car si Nabil et nous-mêmes savions pertinemment que nous récolterions quelques cartons suspensifs. L'absence prolongée de Msakni et la blessure récente de Traoui et peut être Ben Amor sont un sale coup pour nous nous faisant très mal. Si Nabil trouvera à coup sûr la solution idoine à ces défections. A nous de prouver sur le terrain que l'Espérance est une grande famille solidaire. Mes coéquipiers et moi allons nous sublimer et nous défoncer pour combler ces absences. En un mot , nous allons nous rebiffer farouchement contre cette guigne qui nous poursuit mais qui n'aura aucune incidence sur notre détermination à garder notre trophée à la maison. » M.S.R
Moez Ben Chérifia «Rien n'est encore joué !» De l'avis unanime de tous les observateurs et analystes avertis, le jeune gardien de l'Espérance Moez Ben Chérifia a été le principal artisan du résultat très probant ramené par les « sang et or » de la fournaise de l'Alexandrie. L'entraineur des cairotes est allé d'ailleurs dans ce sens déclarant que les siens avaient fait match nul avec Ben Chérifia. Mais en dépit de sa grosse performance, ce dernier garde les pieds sur terre et demeure très mesuré dans ses propos. Entretien : Le Temps : Avec suffisamment de recul, que gardez-vous comme souvenir marquant de cette première manche disputée devant les ahlaouis ? Moez Ben Chérifia: Le stress ! Je me sentais certes en super forme avec une confiance inébranlable en mes moyens mais j'avais tout d e même une peur bleue de décevoir et de commettre la bourde impardonnable. Car en football, les dix joueurs de champ peuvent se permettre des erreurs pas toujours immédiatement nocives pour l'équipe, mais une fraction de seconde d'inattention de déconcentration du dernier rempart et bonjour les dégâts, la sanction est inéluctable avec un but encaissé à la clé. Une crainte spéciale vis-à-vis d'un attaquant adverse bien déterminé ? D'habitude je respecte tous mes adversaires mais je ne crains personne. Un match comme les autres pour moi où j'ai accompli avec bonheur mon devoir à l'instar de tous mes autres coéquipiers. Je m'étais bien entrainé sur les tirs de loin, les balles aériennes voire les duels en un contre un. Un match parfait en somme ? Je suis encore très jeune et ma marge de progression est encore très grande. Le chemin est encore très long et jalonné d'embuches. Je dois donc garder les pieds sur terre, la tête froide et constamment travailler durement pour progresser davantage. Non, pas de matches parfaits pour moi du moment que je ne cesserai jamais d'apprendre d'une semaine à une autre. Un deuxième titre consécutif majeur se profile à l'horizon en dépit de votre jeune âge ? Entamer le match avec cette mentalité serait le meilleur moyen de nous faire piéger même à la maison. Non, loin de nous cette conviction trompeuse. Nous n'avons encore rien fait et parler du titre me parait donc prématuré voire déplacé. Nous allons tout mettre en œuvre pour réussir notre mission. On parlera du sacre une fois le coup de sifflet final retenti et pas avant. Optimiste? Je le suis de nature et je suis persuadé que l'Espérance mérite grandement de se succéder à elle-même sur la cime du continent au vu de ses performances exceptionnelles et de la valeur indiscutable de toutes ses composantes confondues staffs technique, médical , administratif, joueurs, public avec à la tête de tous notre président.
La parole aux techniciens Nabil Maâloul «Une finale se gagne et ne se joue pas» C'est devant une assistance record rendant la salle mise à la disposition de Maaloul par la direction de l'hôtel extrêmement exiguë pour y tenir son habituelle conférence de presse d'avant match que Maaloul accompagné de Khaled Mouelhi, Yannick Njeng et Wajdi Bouazzi firent leur apparition à 10h tapantes. La presse nationale et internationale tous genres confondus (écrite, audiovisuelle, électronique) était présente en masses. Les questions fusèrent de toutes parts et Maaloul très serein fit les réponses suivantes après les mots de bienvenue de coutume: «Les absences font partie des aléas du football et toute équipe atteignant ce stade aussi avancé de l'épreuve est exposée à ce genre de défections. Certes les absents sont des cadres indiscutables et inamovibles du groupe, mais le moyen de faire autrement ? Nous devons composer avec et j'ai pleinement confiance en les garçons qui seront appelés à les suppléer. De tous temps, nos confrontations avec nos frères ahlaouis ont été très serrées avec des scores extrêmement étriqués du genre parité blanche ou un but d'écart. Non l'Espérance ne jouera pas en attentiste et ne dormira pas sur ses lauriers forte du résultat du match aller. Les miens sont persuadés en tête qu'ils sont déjà menés au score ( 0-1) et qu'ils doivent remonter cet handicap et remporter la mise à la maison. Yannick soumis à un traitement spécial de la part de Wael Jomaâ le blessant au bout de 15' de jeu, sera de la partie. Je le dis et le redis pour la énième fois : Une finale se gagne et ne se joue pas ! Alors que l'on mette en bémol une bonne fois pour toutes ces insinuations qui ne déstabiliseront en aucun cas l'Espérance pour ne pas dire plus. C'est un match de football qui dure 90' entre deux clubs frères donc inutile d'en faire un plat et de lui accorder plus d'importance qu'il ne mérite. Mon groupe est en confiance et fera tout son possible pour procurer joie et liesse à la Tunisie et à la grande famille espérantiste. Même son de cloche pour les trois joueurs Bouazi, Mouelhi, Yannick tous déterminés à sortir le grand jeu ce soir, à se surpasser pour gratifier le plus glorieux bastion du pays d'un second titre continental de rang, une première dans l'histoire du pays. Mohamed Sahbi RAMMAH
Houssam Al Badri «Il n'y a pas de place pour le pessimisme dans le monde du football» 90 minutes au stade de Rades en T u n i s i e , c'est ce qui reste entre les Rouges et leur rêve : le titre de champion d'Afrique. Une mission qui s'annonce très difficile mais pas impossible. Les Rouges, n'ayant réalisé qu'un nul, 1-1, lors du match aller il y a 10 jours au stade de Borg Al-Arab d'Alexandrie, sont toujours en danger. L'optimisme du directeur technique de l'équipe est basé sur sa propre expérience. Lors de la finale de la même compétition en 2006, contre les Tunisiens du Club sfaxien, Al-Badri était adjoint de Manuel José Da Silva, directeur technique de l'équipe à l'époque. A l'aller qui avait eu lieu au Caire, les Rouges avaient concédé un nul décevant, de 1-1 déjà, et vu cet échec à domicile, tout le monde donnait les Rouges perdants du titre. Deux semaines après, en Tunisie, les Rouges infirmaient tous les pronostics. Ils réalisaient une performance exceptionnelle tout au long de la rencontre couronnée par un but somptueux à la toute dernière minute de Mohamad Abou-Treika, surprenant tous les supporters tunisiens qui commençaient déjà à fêter leur titre africain. « Cette rencontre est gravée dans nos mémoires. C'est un modèle à suivre pour toute finale », indique Hossam Achour, milieu de terrain de l'équipe. « Il n'y a pas de place pour le pessimisme dans le monde du football. Tout est possible tant que tu es déterminé. Et mes joueurs sont déterminés à rattraper le mauvais résultat du match aller, et je suis sûr qu'ils pourront le faire », ajoute Al-Badri. Il va sans dire que tout le monde à Ahli rêve d'un scénario à la 2006, mais rappelons-nous tout de même le scénario de 2007. Les Rouges avaient réussi un nul vierge contre l'Etoile sportive du Sahel à l'aller à Sousse, et rêvaient déjà de leur couronnement deux semaines plus tard au stade du Caire. Mais c'est le pire cauchemar qui se produisit au contraire quand les Tunisiens marquèrent trois buts contre eux : remportant la Coupe sous le nez non seulement des joueurs d'Ahli mais aussi de milliers de leurs supporters. Un Espérance imprévisible L'Espérance, de son côté, fera son maximum. Nabil Maaloul, directeur technique de l'Espérance, qui a conduit l'équipe tunisienne vers le titre lors de l'édition précédente, a indiqué, suite au match aller, que son équipe ne ferait pas l'erreur de se laisser suspendre lors du match retour et conserverait le titre. Celleci sera pourtant obligée de se passer des services de son duo du flanc droit, Sameh Derbali et Harrison Afful, qui ont reçu leur second carton . Une grande perte pour Maaloul, qui doit se passer des services de Traoui et Youssef Msakni, pour blessures. Maaloul annonce que l'équipe, qui s'est acquittée avec succès de sa tâche en match aller, paraîtra tout autre lors d'un match retour dans lequel elle est déterminée à ne laisser la place à aucune improvisation, et qu'elle jouera donc sur un mode offensif pour dominer le match dès son coup d'envoi. Maaloul ou Al-Badri, l'un comme l'autre, sont résolument confiants dans la capacité de leur équipe à remporter le titre.
Dans le rétro L'EST dispute sa 9ème finale africaine locale, la 3ème consécutive, après : -1987 : (2-2) face à Gor Mahia (Kenya) en C2 -1994 : (31) Zamalek ( Egypte) en C1 -1997 : (2-0) Petro Altetico (Angola) en CAF -1998 : (3-1) Primeiro di Agosta (Angola) en C2 -1999 : (0-0) Raja ( Maroc ) en LC -2000 : (1-2) Hearts Of Oak (Ghana) en LC -2010: (1-1) T.P. Mazembe ( R.D Congo) en LC -2011: (1-0) W.A.Casa ( Maroc) en LC Soit : 4 victoires, 3 nuls, 1 défaite, 13 buts pour et 7 contre .Al Ahly n'a jamais battu l'EST à Tunis ou Radès -1990 : (0-0) aux 1/8 de la C1 -2001 : (1-1) aux de la LC -2007 : (1-0) à la 4ème jée du groupe LC -2010 : (1-0) aux de la LC -2011 : (1-0) à la 2ème jée du groupe LC .Les finales continentales tuniso-égyptiennes disputées sur nos terrains ont enregistré les résultats suivants : -1994 : EST – Zamalek (3-1) en C1 -2005 : ESS – Ahly ( 0-0) en LC -2006 : CSS – Ahly (0-1) en LC -2007 : ESS – Ahly (0-0) en LC .Les oppositions EST – clubs égyptiens disputées à Tunis ( ou Radès) ont été traduites par 5 victoires espérantistes, 3 des pharaons et autant de parités. Alors que les confrontations clubs tunisiens locaux – Ahly ont enregistré alors que les confrontations clubs tunisiens locaux – Ahly ont enregistré 1 succès partout et 3 nuls .L'EST remporte le titre si : -Elle gagne -Elle obtient le nul par ( 0-0) -Elle obtient le nul par (1-1) puis l'emporte aux tab
