Pour une amélioration de la notation, l'agence conseille une intégration verticale et un désengagement de l'Etat Depuis la crise des subprimes, les agences de notation internationales ont été pointées du doigt pour être mise au banc des accusés devenant projetées au cœur des derniers scandales financiers survenus sur la sphère financière internationale. Aujourd'hui, leur crédibilité est largement entamée. Standard & Poor's, l'agence de notation américaine a été condamnée au début de cette semaine par la justice australienne pour notation « trompeuse ». Rappelons que cette même agence avait dégradé la notation souveraine de la Tunisie, un événement qui a défrayé le paysage économique et politique tunisiens. Or, il s'agissait d'une simple évaluation.
Aujourd'hui même, une autre agence de notation se met de la partie il s'agit de Fitch Ratings qui a son tour vient dégrader de stable à négative la perspective des notes du GCT (Groupe chimique tunisien) et de la CPG (Compagnie de phosphates de Gafsa). L'agence de notation étaye cette dégradation en majorité par la baisse de la production nationale, la dégradation de la note souveraine de la Tunisie et par « la volonté implicite de l'Etat d'apporter son soutien, en temps et en heure ».
D'aucun ne peut nier la perte sèche et lourde enregistrée par l'Etat tunisien et par la collectivité publique en raison du dysfonctionnement et de la paralysie de la production aussi bien pour la CPG et du GCT. Une production paralysée causée par les interminables mouvements sociaux sur les deux sites. Le terrain est toujours tectonique au Sud tunisien et une sortie de crise est peu envisageable dans l'immédiat.
Sur le plan des prévisions, l'agence de notation prévoit une augmentation de 30% de la production du phosphate au titre de l'année 2012. Elle table toutefois sur le maintien d'un niveau de production inférieur à 5mt/an, un niveau qui pourrait entraîner des perturbations au niveau des approvisionnements pour l'exercice 2014-2015.
Pour une amélioration des notes négatives attribuées aux deux entreprises publiques, l'agence de notation américaine conseille l'abaissement de la note souveraine du pays et un désengagement de l'Etat tunisien qui se traduirait inéluctablement en privatisations ! Yosr GUERFEL AKKARI Fitch rating quitte la aTunisie ? L'agence de notation financière, Fitch rating envisage de fermer son bureau à Tunis. Selon une information parue sur Jeune Afrique, Fitch North Africa, filiale locale de l'agence ne compte pas relever la note BBB- avec perspective négative - qu'elle a attribuée à la Tunisie. Les raisons du départ de Fitch ne sont pas dévoilées. Déjà présente depuis 1997 sous le nom de Maghreb Rating, cette filiale couvre la zone de l'Afrique du nord. Depuis 2004 elle est rebaptisée Fitch North Africa.