Deux limogeages au sein des staffs techniques des équipes nationales ayant visé l'entraîneur de l'équipe nationale féminine, Riadh Ben Abdallah et Monaam Aoun, entraîneur de l'équipe nationale olympique classée dixième sur onze participants au dernier Jeux africains d'Alger. En effet, depuis quelque temps la tension atteignait son summum entre l'entraîneur Riadh Ben Abdallah et son président Ali Benzarti qui le sermonnait sévèrement au siège de la fédération, à son retour des jeux africains. Les raisons sont, manifestement multiples, la principale étant la participation aux jeux susmentionnés et la 7ème place jugée très modeste qui en résultait. Pourtant Riadh Ben Abdallah renforçait son effectif avant le départ de joueuses chevronnées et aguerries à ce genre de joute à l'instar de Henda Chebbli, Mouna Khriji ou encore Fatma Barkallah. Le trio sfaxien convainquait le coach national lors de son déplacement à Marrakech pour disputer le championnat arabe des clubs champions. Autre reproche formulé par le président de la F.T.B.B à l'encontre de Riadh Ben Abdallah, parti pour superviser l'équipe tunisienne ou à la limite prodiguer quelques conseils, il reléguait leur entraîneur sur le banc de touche et manageait tout seul le groupe. Samia Belalia, l'adjointe de Ben Smiî aurait même refusé de faire parti de la délégation par crainte d'être mise à l'écart après le travail de toute une saison. Riadh Ben Abdallah commettait, aussi l'erreur de s'écarter totalement de sa stratégie initiale visant à rajeunir l'équipe et miser sur le moyen et long terme pour former de jeunes et talentueuses joueuses d'avenir. Les fédérales sous l'égide de Hafsi, les moins de 17 ans entraîné par Kaouther Achour et les moins de 19 ans sur lesquelles veille Habib Bayoudhi devaient constituer un vivier idéal pour alimenter l'équipe fanion. Mais le travail collégial et l'étroite collaboration revendiqués par toutes les parties ne trouvaient pas d'écho au sein du staff technique même. Pourquoi Riadh Ben Abdallah a-t-il changé d'objectif ? Le concerné affirme : " le choix des joueuses est extrêmement limité dans notre championnat national. J'ai perdu plusieurs filles importantes dans l'effectif ; Feiza Soudani, Sana Tawes, Aida Soltani ou encore Mehrzia Ksouri. Nous n'avons pu récupérer que deux éléments de l'ancienne équipe fédérale ; Sameh Grioui et Jlida. J'ai été contraint de rappeler des joueuses pour présenter un basket décent ". Les membres fédéraux ne partagent pas cette opinion et ne semblent pas satisfaits du travail accompli jusque là. L'ambiance au sein de l'équipe n'est pas non plus au beau fixe. Une certaine tension règne, désormais et perturbe la relation des filles avec leur coach. Le groupe se remettait, pourtant au travail et vient d'achever un stage de 5 jours à Sfax. Il fallait entamer la préparation du championnat d'Afrique des Nations qui se déroulera au Sénégal à partir du 19 septembre prochain. La page des jeux Africains doit d'ores et déjà être tourné et les problèmes techniques et relationnels rapidement résolus. Il en va de l'intérêt national ! Avec la blessure au genou de Salma Mnasria, meilleure joueuse intérieure de l'équipe et une poule assez dure, regroupant le Sénégal, le Mozambique, la Côte d'Ivoire le Mali et Madagascar, la mission des nôtres est des plus difficile ! Notre team national a besoin des meilleures conditions de travail et d'un état d'esprit parfait pour pouvoir se défendre au mieux et montrer un niveau respectable. La confiance, le sérieux et la sérénité doivent être rapidement retrouvés. Des noms pour suppléer à Riadh Ben Abdallah sont déjà en circulation dont Habib Bayoudhi, Nidhal Ben Abdelkrim et Kaouther Achour qui prendraient à trois l'équipe.