Elle appelle les parties concernées par les négociations sociales à faire preuve de rationalité D'aucun ne peut nier-sauf l'INS bien sûr- la fragilité de la conjoncture économique en Tunisie. La situation s'enlise et se complique. D'ailleurs, l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) s'est hâtée depuis les derniers déboires survenus en Tunisie de tirer la sonnette d'alarme. Le Conseil d'administration de l'UTICA réuni mardi n'a pas manqué d'insister expressément sur la fragilité de la situation socio-économique du pays. Les membres du conseil ont mis l'accent sur la dégradation du climat des affaires et sur l'ampleur des difficultés entravant le fonctionnement des unités productives et des entreprises opérant en Tunisie. Il faut dire que l'appareil productif passe par une période critique.
Les membres ont mis l'accent par ailleurs sur «les impacts négatifs relatifs aux récents évènements survenus dans le pays et leurs incidences corrosives à effaroucher sur les investisseurs tunisiens et étrangers» à ce titre. Ils ont appelé à accorder à l'économie nationale l'importance requise dans le débat national, afin de résoudre les vrais problèmes dont souffre la Tunisie dont l'emploi, l'investissement, l'export, le financement, l'éducation et la formation. On invoque toujours le capital confiance et stabilité. Le site tunisien est en train de perdre, paraît-il, peu à peu ses avantages compétitifs et son capital sympathie, un legs hérité de longue date. La place est désormais grande ouverte à nos concurrents directs dont le Maroc et la Turquie pour en profiter à leur aise. D'où la nécessité de conjuguer les efforts, et pour de vrai, afin de sauver ce qui reste à sauver. Sinon ça sera le cataclysme. Les entreprise tunisiennes traînent les séquelles déjà d'un héritage déplorable accumulé des années durant. Les rares entreprises qui ont eu le mérite d'échapper au cataclysme risquent à la longue de ne pas tenir le coup au cas où la situation se dégraderait encore.
Prenant en considération la vulnérabilité des unités productives tunisiennes, tout secteur confondu, l'UTICA appelle les parties concernées par les négociations sociales à tenir comptes des imprévus endogènes et exogènes auxquels fait face l'entreprise tunisienne. Les plaçant dans une position peu enviable à courir deux lièvres à la fois.
Autre axe qui concorde avec l'esprit de concertation lancée ces derniers jours, les membres du Conseil d'administration ont souligné notamment la nécessité de faire participer l'UTICA dans la prise de décisions économiques et d'assumer sa participation au sein des instances chargées des dossiers économiques et sociaux.