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«Opération mains propres» au sein du ministère des Affaires étrangères 14 dossiers de corruption financière et administrative soumis au ministère de la Justice
Rafik Abdessalem dément avoir effectué des visites privées à Doha et un déplacement aux Seychelles Le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem a fait la lumière, au cours d'une conférence de presse tenue hier, sur les dossiers de corruption au sein de son département. Il a fait savoir, dans ce cadre, que deux commissions mises sur pied au lendemain de sa prise de fonction et comptant des représentants de la partie syndicale ont dévoilé quatorze dossiers de corruption financière et administrative: sept dossiers de corruption financière, trois dossiers de corruption administrative et trois dossiers combinant corruption financière et corruption administrative.
Les personnes impliquées dans ces dossiers de corruption sont trois anciens ministres des Affaires étrangères, un consul général, deux ambassadeurs, quatre diplomates, deux secrétaires généraux, dix-sept chefs de délégations diplomatiques, trois directeurs généraux, sept directeurs un directeur adjoint, six comptables et quatre fonctionnaires. Dans la seule affaire des passeports diplomatiques accordés au président déchu Ben Ali et à des membres de sa famille, un ancien ministre des Affaires étrangères, quatre ambassadeurs et un consul général sont impliqués. «L'affaire des passeports diplomatiques qui ont été accordé le 16 janvier à des membres du clan Ben Ali en violation des dispositions légales en vigueur est déjà entre les mains de la Justice », a précise M. Abdessalem, indiquant que les autres dossiers de corruption seront soumis au ministère de la Justice. Selon lui, certains cadres soupçonnés de corruption a été demis de leurs fonctions.
Nominations basées sur des critères objectifs
Le ministre a, d'autre part, fait savoir que 16 agents et cadres du ministère congédiés sous le règne de Ben Ali pour des raisons politiques ont été réintégrés.
S'agissant du mouvement opéré dans le corps diplomatique, M. Abdessalem que des critères objectifs ont été appliqués pour la première fois dans le cadre d'un vaste plan de réforme administrative. Il s'agit notamment du professionnalisme, l'expérience, l'intégrité la probité. Ce mouvement a touché quelque 106 diplomates et fonctionnaires : 33 ambassadeurs, 2 consuls généraux, 5 consuls, 38 diplomates, 12 agents administratifs, 2 4 fonctionnaires et deux ouvriers. 85% de ces nominations ont concerné les cadres du ministère, le reste étant des nominations politiques.
Dans ce même chapitre, le ministre a fait savoir que le ministère a conclu un accord avec le syndicat prévoyant notamment une augmentation allant de 10 à 70% des honoraires des diplomates en fonction des niveaux de vie dans les pays où ils sont en poste, l'intégration des salariés exerçant dans le cadre du régime de la sous-traitance, l'octroi de la priorité aux cadres du ministère en matière des nominations dans le corps diplomatiques et des promotions exceptionnelles.
Par ailleurs, M. Abdessalem a démenti avoir effectué des visites privées à Doha et un déplacement aux Seychelles. « Je n'ai jamais mis les pieds aux Seychelles alors que mes visites à Doha se situaient dans le cadre de ma participation aux réunions des ministres arabes des Affaires étrangères », a-t-il affirmé, accusant certains médias de propager des rumeurs infondées.
Très peu de Tunisiens en Syrie
Le ministre membre du mouvement islamiste Ennahdha a également infirmé les rumeurs selon lesquels il entretiendrait des relations tendues avec le Chef du gouvernement, Hamadi Jebali. « Le Premier ministre a le droit de juger le travail de n'importe quel ministre. Dire que mes relations avec lui sont tendues relève du pur mensonge», a-t-il martelé.
En ce qui concerne la tenue prochain sommet de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), M. Abdessalem a noté que la date du 1à octobre n'est pas définitive, indiquant que la Tunisie ne compte pas jouer un rôle de médiation entre le Maroc et l'Algérie pour trouver un accord sur l'épineuse affaire du Sahara occidental
Sur un autre plan, le ministre des Affaires étrangères a révélé que son département à encouragé les Tunisiens établis en Syrie à quitter ce pays depuis l'expulsion de l'ambassadeur syrien en Tunisie. «Nous avons aidé à notre façon plusieurs de nos ressortissants à quitter la Syrie pour s'installer au Liban ou en Jordanie Très peu de Tunisiens sont encore établis dans ce pays touché par le printemps arabe», a-t-il souligné.
Pour ce qui est des interviews qu'accorde Leïla Ben Ali à des médias occidentaux ou arabes, M. Abdessalem à fait savoir que les allégations de l'ex première dame sont «préoccupantes», tout en signalant que la Tunisie ne cesse de réclamer l'extradition de Ben Ali.