Quatre nationaux ont quitté lors d'un long week-end, la Coupe de Tunisie, en attendant un cinquième inévitablement et un sixième éventuel le 27 prochain. Un nom a fusé dans cette cohue des seizièmes de finale, celui du C.S.Hilalien qui ne se suffisant pas de tenir tête au Club Africain, a fini par l'éliminer au cours des prolongations. C'est plus la façon avec laquelle le club sahélien a assuré sa qualification qui retient l'attention. Et c'est le questionnement quant à l'environnement du Club Africain actuellement qui s'impose. Au gâchis du championnat, aux erreurs administratives, à la discorde qui règne à la veille d'une assemblée si attendue, le club de Bab Djedid doit ajouter une absence précoce à une compétition qui jadis et naguère, était sa spécialité.
A part ce coup de foudre qui est venu secouer la léthargie de fin de saison, rien de vraiment sensationnel n'est à signaler.
A peine trois autres nationaux qui disparaissent, mais d'une façon que la raison accepte. La JSK n'avait qu'autant de chance que son adversaire zarzisien pour se qualifier, et c'est l'autre moitié qui pesa plus dans la balance. Le recevant, quoique sans public, a su bénéficier du terrain. L'Olympique de Béja a réussi la même chose même s'il n'a dû sa qualification qu'à la faveur de la loterie des tirs aux buts. Par contre l'U.S.Monastir n'a pas su faire de même. Son adversaire Khalladi a été plus adroit ou moins nerveux après 120 minutes de jeu où les occasions n'ont pas manqué des deux côtés. La Ligue I n'a pas seulement vu quatre de ses représentants quitter la scène, victimes de bourreaux de la même catégorie.
Elle a vu aussi des coups de semonce adressés à d'autres de ses nationaux tels que le C.S.Sfaxien qui pour se débarrasser d'une A.S.Djerba coriace, a dû aller jusqu'au bout de ses peines et marquer quatre buts entiers pour compenser ce qu'il a dû concéder lui-même à trois reprises. L'A.S.Marsa, non plus, n'a pas été à la fête face à un petit venu de Kalaâ, le mettre à une véritable épreuve. Mais le plus éprouvé a été sûrement l'E.S.Hammam-Sousse qui ne s'attendait pas à voir un anonyme Hammamet lui mener la vie dure. Il a fallu aux sahéliens un penalty pour rattraper son retard et une infime différence aux tirs aux buts. Hammamet a raté d'un cheveu, ce dimanche de rentrer dans la légende. Mais Dame Coupe n'a pas eu que des caprices de coquette, elle a été parfois d'une sévérité exemplaire. Elle permit à El Gaouafel de malmener cette sympathique E.S.Bouchemma, perdue dans la cour des grands. La coupe a eu aussi un regard bienveillant à ce Stade Tunisien si malheureux en championnat. Elle lui a offert une victime expiatoire venue de Tozeur pour qu'il se venge de ses déboires. Mais comment ne pas citer le succès de l'E.S.Mellaoui qui est venue à bout de la J.S.Omrane après 120 minutes de jeu et la victoire du COT aux dépens de Grombalia. Metlaoui et COT, des noms que la Coupe s'est rappelée de les avoir connus dans le temps comme des vieilles connaissances. Dans quinze jours l'Etoile recevra le Stade Gabésien et le CAB l'Espérance. Si le premier de ces matches semble être une formalité, il en ira autrement pour le second. Une véritable finale avant la lettre.