«Les sponsors se font rares en raison de la conjoncture économique du pays» Spectateur attentif dimanche matin au stade Mohamed Gammoudi des deux rencontres EGSG-Espérance ST juniors (1-3) et espoirs (1-2), Nabil Baïr le président d'El Gaouefel a bien voulu répondre à nos questions relatives à la vie et à la marche de son club. Le Temps : Le fait que l'actuel président de la FTF est un régional vous aurait incité à voter pour sa liste ? Nabil Baïr : Wadii Jeri est un homme de parole. Le fait qu'il soit de la région est un atout de plus pour nos contrées du moment qu'il maitrise sur le bout des doigts tous les problèmes qui entravent notre quotidien. Par ailleurs, il s'agit d'un monsieur très intègre et cerise sur le gâteau qui s'est présenté avec un programme copieux et non moins ambitieux et qui sied parfaitement à nos attentes et aspirations. Où en êtes vous avec la fronde soulevée en début de l'exercice par le clan des « récalcitrants » au sein de votre BD à votre endroit ? Je travaille inlassablement et j'œuvre sans relâche pour le bien de mes couleurs. Tout le reste n'est que littérature et ne m'indispose nullement. Et rassurez-vous, tous les inconditionnels savent exactement à quoi s'en tenir à ce propos pour ne pas dire plus… Pourquoi ces deux matches contre l'Espérance désignés au stade Mohamed Gammoudi alors qu'habituellement ils se disputent dans l'annexe du complexe ? Tout simplement parceque certains responsables municipaux veulent nuire à Nabi Baïr en lui mettant le bâton dans les roues. Sur une décision arbitraire, souvent ils nous « bannissent » de l'annexe oubliant que parmi les jeunes joueurs gafsiens se trouvent fatalement un neveu, un parent à eux. Allez comprendre ! Mais le volet finances a toujours constitué le tendon d'Achille pour les caisses centristes, vous en convenez ? Parfaitement ! Les sponsors se font rares du fait de la conjoncture économique très difficile que traverse le pays. Les 400 millions habituels de la caisse de promotion du gouvernorat sont aux abonnés absents. Une grosse partie de la contribution de Phosphate Gafsa (150 des 250 millions) a été court-circuitée par l'ancien BD. Normalement la saison devrait se terminer très prochainement, mais pour l'heure elle s'éternise jusqu'au 28 Juillet. Donc des dépenses supplémentaires très lourdes à prévoir d'ici là. J'ai été jusque là de la rondelette somme de 300 millions de ma propre poche. Comment se présente la situation sécuritaire à Gafsa. Sachant que le gouverneur avait décrété son gouvernorat zone interdite de compétitions toutes disciplines confondues durant le mois d'avril pour faire machine arrière après sous la pression de la rue vous empêchant de « recevoir » l'OB et le CA au Taieb Mhiriri de Sfax ? Très calme, une tempête dans un verre d'eau et qui a été en quelque sorte surdimensionné par l'ex-délégué régional du sport qui a induit tous les décideurs en erreur. Un monsieur qui n'a jamais mis les pieds dans notre complexe sportif, vous imaginez ? Mais depuis la nomination récente de son successeur Mr Mehrez Kamel, les choses sont rentrées dans l'ordre. La tutelle, le gouverneur en furent correctement avisés ce qui explique cette levée rapide de l'embargo que rien ne justifiait par ailleurs. Aurait-il été alors la raison de l'absence de toute discipline sportive à Gafsa en dehors du football ? Une grosse aberration au fait ! La ville n'a que le football à se mettre sous la dent. Je lance par le truchement de votre journal un appel pressant à la tutelle pour qu'elle planche sérieusement sur cette carence. Notre ville pullule de potentialités mais hélas toutes vouées au désœuvrement, aux terrasses des cafés, avec risque majeur de verser dans la délinquance. Après un départ en trombe sous la houlette de Khaled Ben Yahia, une cassure nette avec des résultats peu probants. Déjà la grosse tête et la suffisance parmi vos protégés ? Le volume de jeu a été constant sinon en amélioration, mais nous avons pêché par des ratages monstrueux dus à un manque de concentration voire à un certain excès de confiance de la part de quelques joueurs. Mais Ben Yahia a vite fait de mettre tout le monde devant ses responsabilités avec menace de piocher dans le vivier et d'écarter les nonchalants quels qu'ils soient. Satisfait du travail de Ben Yahia ? Et comment ! Il est très compétent et sait parfaitement en fin psychologue comment haranguer le groupe et à le pousser à se donner à fond la caisse. Il n'a pas été le capitaine de l'Espérance S T et l'Equipe nationale pour rien, par pur hasard et le tout Gafsa la respecte énormément. Le cas très particulier de Baaboura ? C'est avant tout notre enfant. Il a commis quelques impairs qu'il ne m'appartient pas à étaler sur la place publique. Il a fait par la suite amende honorable et j'espère qu'il parviendra rapidement à retrouver ses sensations et sa forme. Un mot pour conclure sur l'avenir d'El Gaouefel ? En l'absence du soutien de tous, notre futur n'est pas assuré et je crains fort pour mes couleurs car l'argent, le nerf de réussite, nous manque terriblement. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH
A Gammarth pour se préparer au match contre l'EST La victoire quoique arrachée dans la douleur et à 2' de la fin du match contre les béjaois a fait beaucoup de bien à la bande de Khaled Ben Yahia. Un entraineur furibond pour le festival des ratages et qui a quitté très rapidement le stade au coup de sifflet final en guise de réprobation à l'endroit de ses protégés. Certes les pointes Chakib Lachlham et Ayoub Kramti sont finalement sortis de leur léthargie en signant chacun un but mais que d'occasions faciles curieusement vendangées et qui auraient pu couter très cher au groupe ! Ce dimanche pas de match officiel programmé du moment que le futur client des Gafsiens, l'Espérance dispute samedi un match entrant dans le cadre de la ligue des champions. Et pour bien préparer cette échéance, Ben Yahia a emmené ses troupes à Gammarth en stage jusqu'au jour du match le mercredi 2 mai à Radès.