Les contrats par objectifs entre l'Agence Tunisienne de Formation Professionnelle et les différents centres prévoient 34.796 postes de formation pour la rentrée 2007-2008. Parmi ces propositions, 20.795 s'intéressent à la formation dans les secteurs prioritaires (bâtiment et travaux publics, soudure et construction métallique, électricité et électronique, conduite et entretien du matériel de l'agriculture et des travaux publics). La formation professionnelle s'intéresse aussi aux bacheliers et offre 2395 opportunités pour des postes de technicien supérieur dans divers domaines.
Synergie avec le marché de l'emploi S'il est acquis que la formation professionnelle est orientée essentiellement vers l'apprentissage d'un savoir-faire professionnalisant, l'expérience a montré que cette voie a été dernièrement choisie même à l'université. D'ailleurs, la licence professionnelle est une réponse à un appel de synergie de la part du marché de l'emploi. Le Bac professionnel est un élément d'une même vision d'une liaison entre la formation et l'emploi dans un espace qui exige, de plus en plus, un savoir-faire acquis chez les nouvelles recrues. D'ailleurs, les secteurs prioritaires ont été déterminés en fonction de l'orientation des objectifs économiques à l'échelle nationale. Les chantiers de construction existants ( et les projets envisagés) réclament un savoir-faire normalisé que seule la formation peut garantir. Il est certes évident que l'expérience a aussi de l'importance mais, certains partenaires étrangers exigent principalement un profil et la maîtrise des langues pour répondre aux consignes émises. C'est la raison pour laquelle, l'anglais et l'informatique font désormais partie de la formation requise. Mourad SELLAMI
- 34.796 postes à la disposition des jeunes dans 12 secteurs - 20.795 propositions dans les secteurs prioritaires (bâtiment et travaux publics, soudure et construction métallique, électricité et électronique, conduite et entretien du matériel de l'agriculture et des travaux publics). 2395 Offres de formation pour les titulaires du baccalauréat.
Trois questions à Mme Samira Hached Berrhouma, Directrice de Communications et d'information à l'ATFP :
Le Temps : Comment vous déterminez les priorités de la formation professionnelle ? Mme Samira Hached : Puisque les formations assurées par les centres sont multidisciplinaires, elles essaient de synchroniser chez les agents formés des profils professionnels très prisés par le marché de l'emploi. Car, il s'agit tout simplement de répondre à ces exigences. Ainsi, nous évitons généralement le chômage. D'ailleurs, la formation alternée permet même aux stagiaires de vivre de véritables expériences professionnelles. Certains sont directement recrutés. . Est-ce que cette formation est encore mal vue chez les jeunes ? - Pas du tout. La preuve vient des filières ouvertes pour les bacheliers. Rien ne différencie les diplômes de la formation professionnelle de ceux de l'université sur le plan de la valeur sur le marché de l'emploi. Ils disposent même d'une équivalence par rapport à l'emploi dans la fonction publique. Mais, le plus important, c'est qu'il y a des jeunes qui viennent de leur propre gré pour s'informer et choisir un cycle de formation qui leur sied le mieux et qui s'adapte à leurs objectifs. . Est-ce que toutes les sections sont prisées par les jeunes ? - Le degré d'intérêt varie d'une section à une autre. Les Tunisiens n'ont pas encore complètement rompu avec les choix des métiers propres. La formation professionnelle n'a pas encore acquis ses titres de noblesse. Mais, on voit venir le changement. Les nouvelles promotions de professionnels, les exigences du marché de l'emploi, les nouvelles normes de travail, ainsi que le développement - certes lent mais sûr- des mentalités, tout ceci est en train de contribuer à redorer le blason de la formation.