Arrestation de l'incendiaire de l'Eglise catholique et de l'Ecole des sœurs L'Archevêque de Tunis, Marouan Elias Nimeh Lahham, a exprimé, hier, sa satisfaction de l'arrestation par les forces de l'ordre de l'auteur de la tentative d'incendie de l'église catholique, le 24 juin écoulé, et de l'Ecole des soeurs qui en relève à Sousse, le 9 juillet courant. A l'issue de son entrevue avec M. Béji Caïd Essebsi, Premier ministre au sein du gouvernement transitoire, l'Archevêque Lahham a déclaré à l'agence TAP que "l'arrestation du coupable et le rétablissement de la sécurité ne manqueront pas de rasséréner les gens et d'encourager l'arrivée de touristes de l'Occident." Il a, également, mis en relief le souci du Premier ministre d'assurer une protection supplémentaire aux lieux de culte dans les différentes régions du pays. L'Archevêque Lahham a ajouté que sa rencontre avec le Premier ministre a permis "d'évoquer la situation générale dans le pays et de souligner l'impératif de respecter les lieux de culte, en vue de renforcer les excellentes relations établies entre le Vatican et la République Tunisienne." L'accent a été, d'autre part, mis sur la nécessité de préserver et de respecter les églises, les lieux de culte et les mosquées, de manière à ancrer l'image d'une Tunisie ouverte, modérée et tolérante.
Droits de l'Homme L'ONU formera des magistrats et des policiers tunisiens "Nous comptons lancer un programme de formation et d'assistance technique dans le domaine des droits de l'homme à l'attention des magistrats et policiers tunisiens", a indiqué Mme Navanethem Pillay, Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, lors d'une conférence de presse, tenue hier, à Tunis. Le Haut commissaire aux droits de l'Homme a indiqué, à cette occasion, que des accords ont été signés avec le ministère de la Justice tunisien dans le but d'aider la Tunisie à introduire les réformes nécessaires en matière de Droits de l'Homme. L'assistance onusienne, a-t-elle poursuivi, permettra à la Tunisie de promulguer des lois conformes aux normes internationales en matière de droits de l'Homme. Cet accord comprend également un programme de formation destiné aux magistrats tunisiens sur les questions liées à l'application des procédures juridiques garantissant le respect des Droits de l'Homme. Un deuxième accord a, en outre, été conclu avec le ministère de l'Intérieur tunisien pour la formation des jeunes recrues de la police en matière de Droits de l'Homme. Ce programme qui débutera en 2012 englobera tout particulièrement les nouvelles recrues de la police. Mme Navanethem Pillay, qui avait inauguré, hier matin, en compagnie de M. Mohamed Mouldi el Kéfi, ministre des Affaires étrangères, le premier bureau en Tunisie et en Afrique du Nord du Haut commissariat aux droits de l'Homme, a souligné que l'ouverture de ce bureau, traduit la volonté du Gouvernement transitoire de rompre avec les anciennes pratiques. Elle a précisé que ce bureau aura pour mission d'assurer le respect des droits de l'Homme en Tunisie. Ce bureau qui assistera la Tunisie en matière de justice transitionnelle, aura la possibilité de mener des enquêtes en Tunisie sur les questions liées aux droits de l'Homme et de se rendre dans les centres carcéraux et même dans les hôpitaux, en cas de signalement de violations des Droits de l'Homme. Le bureau qui se compose d'un effectif d'une quinzaine de personnes oeuvrera, également à soutenir la société civile tunisienne et à publier périodiquement des rapports sur la situation des droits de l'homme en Tunisie, a-t-elle ajouté.
Le SNJT dénonce les attaques contre les journalistes et les atteintes à la liberté d'expression Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a dénoncé, mercredi, les agissements et les pratiques visant "l'humiliation et la marginalisation" des journalistes. Les membres du bureau exécutif du SNJT, réunis mercredi, ont dénoncé le comportement de certains membres du gouvernement de transition et des chefs de partis politiques à l'égard des journalistes lors de l'exercice de leur métier. Ils ont exprimé leurs inquiétudes devant le risque que ces pratiques ne soient le prélude "à une nouvelle mainmise sur le secteur de l'information et pour restreindre le champ d'action des journalistes et la liberté de presse". Ces agissements constituent une agression pour les journalistes et une violation du droit du citoyen à l'information, a affirmé le SNJT, mettant en garde contre toute provocation des journalistes en leur faisant assumer les erreurs et les connivences des établissements de presse avec l'ancien régime. Le SNJT souligne qu'il préserve son droit de répondre de la manière qu'il juge appropriée à ces agressions, appelant à ne pas toucher au droit du journaliste à accéder à l'information et à la présenter à l'opinion publique en toute neutralité et indépendance. La déclaration du SNJT vient en réaction aux mauvais traitements dont ont été victimes les journalistes lors du dernier conseil des ministres, de la réunion, mercredi, de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution ou lors de la couverture des activités de certains partis politiques.