Sauve qui peut en Libye ! Les ressortissants de nombreux pays fuient un pays livré au chaos et à la répression sauvage d'un régime aux abois. Les informations qui filtrent malgré le black out imposé par les autorités font état de tirs à balles réelles sur les manifestants, d'usage d'avions et d'hélicoptères pour attaquer les foules et de l'intervention de hordes de mercenaires africains à la solde du régime pour semer la terreur dans les rues des grandes villes. D'ailleurs le bilan fourni par les organisations de défense des droits de l'Homme est révélateur de l'ampleur des massacres. La Fédération internationale de Ligues de droit de l'Homme (FIDH) avance le chiffre de 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi. Dans cette grande ville de l'Est libyen, 130 militaires ont également été exécutés par leurs supérieurs pour avoir dérogée à l'ordre de tirer sur des manifestants. Ceci ne semble pas ébranler la détermination du peuple libyen. Cette vague répressive sans précédent lui sert même de stimulant pour conquérir des régions entières et de grandes villes. L'Est du pays serait sous le contrôle des manifestants. Le peuple libyen paye chèrement aujourd'hui le prix de la liberté et de la dignité. Il suit l'exemple des peuples tunisien et égyptien et ne peut s'arrêter à mi-chemin avant de chasser la dictature et la tyrannie de son pays. Et si les événements tournent au drame, certains parlent de génocide, c'est parce que le régime libyen est plus sanguinaire. Devant toute cette horreur, la position de la Communauté internationale reste malheureusement molle. Point de position dure ni de sanctions contraignantes. Les grandes puissances privilégient comme d'habitude leurs intérêts. Bien sûr le pétrole libyen est alléchant. Et dans l'attente que les choses se décantent en faveur de l'une ou de l'autre partie, ils prendront leur décision.