Le Temps-Agences - Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a estimé hier que les marches organisées dans son pays pour réclamer un changement du système, resteraient “des mouvements minoritaires” et a confirmé la levée de l'Etat d'urgence “dans les jours prochains”. “Les marchés organisées il y a quinze jours et samedi ont bien démontré que ces mouvements étaient des mouvements minoritaires. Je suppose, que de marche en marche, elles ne feront pas mieux”, a-t-il déclaré sur Europe 1. “L'Algérie n'est pas la Tunisie, l'Algérie n'est pas l'Egypte”, a-t-il assuré, en réponse à une question sur une éventuelle contagion des révolutions dans le monde arabe à l'Algérie. Environ 2.000 personnes ont manifesté samedi dans le centre d'Alger pour demander un changement de régime, mais ont été empêchées de défiler par d'imposantes forces de l'ordre estimées à quelque 30.000 policiers qui ont procédé à de brèves interpellations. La Coordination nationale pour le changement et la démocratie, à l'origine de ces marches qui sont interdites par le pouvoir, a appelé à une nouvelle manifestation le 19 février à Alger. Le ministre a par ailleurs confirmé la levée “dans les jours prochains” de l'état d'urgence, en vigueur depuis 19 ans dans le pays pour lutter contre les violences islamistes, annoncée début février par la président Abdelaziz Bouteflika. ----------------------------- Paris pour des manifestations «sans violence» Le Temps-Agences - La France souhaite que les manifestations en Algérie puissent se dérouler ‘librement et sans violence', a indiqué, hier, le ministère des affaires étrangères, alors que l'opposition algérienne a annoncé une nouvelle manifestation samedi. ‘S'agissant des manifestations organisées à Alger et dans certaines grandes villes, ce qui est important à nos yeux c'est que la liberté d'expression soit respectée et que les manifestations puissent se dérouler librement et sans violence', a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero. Une marche de l'opposition en Algérie, à l'appel de la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNCD), et qui était interdite, s'était heurtée samedi à un dispositif de sécurité très renforcé. Une prochaine marche est prévue samedi prochain. Bernard Valero a par ailleurs relevé que la mise en œuvre en Algérie des mesures de levée de l'état d'urgence et d'ouverture des médias audiovisuels, promises par le régime, constituerait ‘à l'évidence un pas dans la bonne direction'. Le 3 février, le conseil des ministres avait annoncé la levée prochaine de l'état d'urgence en vigueur depuis dix-neuf ans en même temps qu'une série de mesures de libéralisation.