L'emploi et l'intégration dans le monde du travail représentent le souci majeur des jeunes d'aujourd'hui. Ils passent des heures connectés au réseau internet guettant la trace d'un nouveau concours (spécialement dans les écoles de Sûreté nationale, de la Douane et de la Garde nationale) ou d'un poste d'emploi. Si le travail tarde à venir, les jeunes cherchent une opportunité pour participer à un stage de formation professionnelle, question d'enrichir son CV. Les stages les plus demandés sont principalement dans le domaine du tourisme, l'infirmerie et la formation continue. D'autres jeunes sont intéressés par les opportunités de travail dans le cadre de la coopération technique. Selon l'Observatoire de la jeunesse, les jeunes intéressés par l'emploi et la formation se répartissent en quatre catégories : des demandeurs d'emploi diplômés du supérieur, jeunes promoteurs désireux d'avoir une assistance et un accompagnement pour leurs projets, des demandeurs de formation pour la création de petits projets. Trois principales difficultés sont soulevées par ces jeunes : difficulté dans la signature des contrats d'embauche et de formation, inadéquation du nombre de stages d'initiation à la vie professionnelle 1 et 2 avec le nombre élevé de demandes, nombre limité, également, des offres d'emploi saisonniers spécialement dans certains secteurs vitaux qui connaissent un important dynamisme de leurs activités durant la période estivale comme le tourisme, les loisirs et les festivals culturels. Ces stages aident les jeunes à se préparer à la vie professionnelle. Par ailleurs, la principale interrogation des jeunes dont le niveau d'étude varie entre la neuvième année de base et le baccalauréat concerne les possibilités et la manière de rejoindre les centres de formation, les spécialités offertes, et les horizons d'embauche une fois diplômés. Les jeunes ayant bénéficié d'une formation professionnelle dans une certaine spécialité et ayant des diplômes de techniciens supérieurs cherchent, quant à eux, à poursuivre leurs études afin d'avoir un diplôme d'enseignement supérieur.
Investissement et création des projets Alors que certains cherchent un poste stable dans une entreprise étatique ou privée, un important nombre de jeunes qui ne veulent pas avoir un chef hiérarchique et préfèrent donner eux-mêmes des ordres, optent pour la création de leurs projets personnels. Toutefois, cette catégorie de jeunes se heurte à certains problèmes : difficulté et longueur des procédures et difficulté au niveau des conditions exigées pour l'obtention d'un crédit pour le financement d'un projet personnel (les banques s'attardent beaucoup pour répondre aux demandes des jeunes promoteurs). De son côté, le Fonds national de l'emploi 21-21 s'attarde également pour donner son accord aux jeunes désireux de bénéficier d'une session de formation dans ce cadre et ce à cause du nombre élevé des demandes. Un manque au niveau des mécanismes destinés aux techniciens supérieur (seulement 4 mécanismes) est aussi soulevé par les jeunes.
Etudes de troisième cycle Un important nombre de demandes d'études supérieures est enregistré annuellement durant la période de février et juillet. Elles proviennent spécialement de la part de techniciens supérieurs diplômés et désireux de poursuivre leurs études. Ces jeunes sont surpris de trouver que les horizons des études supérieurs sont limités. Il s'agit aussi d'une inadéquation entre leurs diplômes et les opportunités d'emploi offertes sachant qu'ils ne peuvent pas bénéficier d'une deuxième inscription dans une autre maîtrise. Les bourses pour les études de troisième cycle (master et doctorat) ne sont pas non plus possibles pour tous les jeunes. Pour les sections lettres, sciences humaines et sociales, il faut avoir une moyenne de 11/20 et pour les sections scientifiques et techniques, il faut avoir une moyenne de 12/20. Cette catégorie de jeunes présente alors des demandes pour l'obtention d'une aide sociale qui n'est pas non plus accordée pour tous vu le nombre élevé des demandes et le budget limité. D'autres jeunes intéressés par les études à distance pensent que l'Université virtuelle n'offre pas une panoplie de spécialités et ne correspond pas tout à fait à leurs attentes. Les cours du soir sont quant à eux une solution pour un grand nombre de jeunes qui désirent poursuivre leurs études dans des spécialités diverses. Seulement, ces cours ne sont dispensés que dans certains établissements universitaires comme l'Institut supérieur des études commerciales à Carthage, l'Institut national des ingénieurs de Tunis et l'Institut supérieur des études technologiques à Nabeul.